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du 14 au 17 avril 2011 (semaine 15)
 

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2011-04-17 - Égypte
MÉDIATEUR DANS LE CONTENTIEUX AVEC L'ÉTHIOPIE


Le Pape Shenouda III, chef spirituel de l’Eglise copte orthodoxe, pourrait jouer un rôle de médiateur dans le contentieux qui oppose l’Egypte à l’Ethiopie à propos de la redistribution des eaux du Nil.

Mona Omar, Sous-Secrétaire aux Affaires africaines du Ministère des Affaires Etrangères égyptien a accueilli favorablement une possible médiation de Shenouda III. "Il existe une forte relation entre les Eglises égyptienne et éthiopienne", a déclaré le haut responsable du Caire. "Le Patriarche copte Shenouda III est généralement respecté par tous les chrétiens du monde et l’est particulièrement en Afrique."

L’Ethiopie a annoncé la construction d’une digue assortie d’une centrale hydro-électrique sur le Nil Bleu, dans la région occidentale du Benishangul. La future centrale, d’une puissance de 6.000 MW, a provoqué de violentes polémiques et alarmismes en Egypte qui craint un appauvrissement de la ressource hydrique du Nil avec de graves conséquences pour l’économie égyptienne. L’Ethiopie a besoin de la nouvelle centrale afin de tripler sa production d’énergie électrique et a affirmé que l’Egypte ne court pas de dangers parce que les eaux, une fois actionnées les turbines de la centrale, seront laissées libres de poursuivre leur cours en direction de la mer.

La controverse est centrée sur le « Nile Cooperative Framework Agreement » (CFA) rédigé en mai 2010 à Entebbe en Ouganda après dix ans de négociations. L’accord prévoit des modifications au traité colonial de 1929 qui accordait à l’Egypte le droit de veto sur les projets qui, à son avis, pouvaient avoir des conséquences sur le débit du fleuve dont le cours s’étend sur 6.600 Km du Lac Victoria à la Méditerranée.

Un accord successif avec le Soudan, signé en 1959, avait concédé aux deux pays le contrôle de 90% des eaux du Nil soit environ 70 millions de m3 par an. Le CFA a été signé par l’Ethiopie, le Rwanda, la Tanzanie, l’Ouganda, le Kenya et le Burundi.

Il n’a pas encore été signé par la République démocratique du Congo alors que l’Egypte et le Soudan s’y opposent.

L’indépendance du Sud Soudan, sanctionnée par le référendum de janvier dernier, risque de compliquer à nouveau la situation. (source : Fides)


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