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du 14 au 17 avril 2011 (semaine 15)
 

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2011-04-17 - Chili
LA POLICE OUTRE-PASSE SES DROITS D'INVESTIGATION

Un juge chilien vient de donner l'ordre de confisquer des documents du Vatican concernant un prêtre âgé et célèbre, le P. Karadima, malgré qu'ils correspondent à une enquête menée par un Etat indépendant de la juridiction chilienne.

Le procureur a prétendu que la polica agissait à l'ordre du juge Jessica González qui entendait récupérer le dossier canonique dans lequel le vieux prêtre plaidait coupable de certains abus sexuels.canonique. Ces fichiers contenaient les divers éléments de la procédure suivie par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi .

Le juge Gonzalez a délivré le mandat, après la réouverture d'une procédure civile de plusieurs mois, fermée "faute de preuves."

La reprise de l'affaire avait été décidée après que la justice civile ait appris que les autorités du Vatican avaient jugé le P. Karadima coupable, après une enquête et un examen exhaustif des faits.
long de l'année d'enquête.

L'ensemble des fichiers confisqués ont ensuite été remis à l'archevêché de Santiago et au Nonce apostolique au Chili, mais le juge n'a pas restitué le rapport de l'enquête menée par le Vatican, c'est à dire par un Etat indépendant de la juridiction chilienne.

L'angence ACI-prensa a voulu contacter l'archidiocèse de Santiago et la nonciature apostolique pour connaître leurs points de vue sur ces faits et gestes du juge chilien ne voulant pas se prononcer son égard.

Rappelons ce qu'on appelle au Chili "l'affaire Karadima". Fernando Karadima Fariña est un prêtre chilien né en 1930 et ordonné en 1958. Ancien formateur de prêtres, il avait été accusé en avril 2010 par cinq adultes, occupant aujourd'hui eux-mêmes des fonctions dans l'Eglise catholique chilienne, d'abus sexuels remontant à une vingtaine d'années lorsqu'il était chargé d'une paroisse huppée de Santiago.

Il était à la tête d’une association de prêtres :" L’Union Sacerdotale". Ses messes et retraites étaient très suivies. Il a été à l’origine de nombreuses vocations en particulier dans la bonne société chilienne. Il a formé de nombreux prêtres, et a été le guide spirituel de futurs évêques.

En 2010 l’existence de plusieurs plaintes contre lui pour abus sexuels a été révélée au public. Il s’agissait plus d’éphébophilie et homosexualité que de pédophilie dans le sens actuel du mot,. Un dossier avait été envoyé à Rome. Le procès civil, quant à lui, s’est ouvert en juin 2010, mais le dossier a été refermé faute de preuves et/ou d’affaires trop anciennes par rapport à la loi chilienne.

Après une enquête menée par la Congrégation pour la Doctrine de la Foi au Vatican, il avait été invité à prendre une retraite
de prière et de pénitence et l'exercice du ministère sacerdotal lui avait été interdit.

Cette affaire a marqué le Chili sans doute beaucoup plus que celle des "Légionnaires du Christ." (source : ACI)


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