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17 avril 2011 -
CÉLÉBRONS PÂQUES D'UN MÊME COEUR, LE MÊME JOUR

Le secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises, Olav Fykse Tveit lancé un appel auprès des Eglises pour que lla célébration de Pâques ait un caractère oecuménique, puisqu'elle se trouve être le même jour pour toutes les Églises.

Il leur demande également d´oeuvrer à la mise en place d´une date commune pour cette fête dans le futur.

Cette année, la fête de Pâques a lieu en effet le même jour dans les traditions chrétiennes orientales et occidentales, soit le 24 avril. "Dans un monde divisé par la pauvreté et la violence, il est important que nous soyons unis dans notre témoignage du Christ crucifié et ressuscité, autant en actes qu´en paroles", a affirmé Olav Fykse Tveit.


Cette unification de la date de la célébration pascale se heurte aux résistances de certaines Églises qui veulent conserver l'antique tradition conciliare d'un calendrier basé sur le rythme du printemps mais aussi sur des considérations bibliques.

Au 4ème siècle, à Nicée, il fut décidé que la date de Pâques serait fixée en fonction de la première pleine lune suivant l'équinoxe de printemps.

On peut déduire également du Nouveau Testament que la mort et la résurrection de Jésus ont eu lieu à l'occasion de la célébration de la Pâque juive. D'après les évangélistes Mathieu, Marc et Luc, la Dernière Cène de Jésus fut un repas pascal. D'après l'évangéliste Jean, Jésus est mort le jour de la Pâque juive.

Or, à l'époque, cette fête était célébrée, conformément à la prescription biblique, « le premier mois, le quatorze du mois » (cf. Lévitique 23,5 ; Nombres 28,16 ; Josué 5,11). Les mois juifs commençaient toujours à la nouvelle lune, ce qui signifie que le quatorzième jour était le jour de la pleine lune.

Le premier mois de l'année juive étaient le mois de Nisan, qui commençait avec la nouvelle lune du printemps. En d'autres termes, la Pâque était célébrée lors de la première pleine lune suivant l'équinoxe de printemps, et c'était donc une fête variable.

Ainsi que l'indiquent des sources anciennes, cela a eu pour conséquence que, dans les premiers temps, les chrétiens ont célébré leur fête de Pâques à des dates différentes selon les régions. Dès la fin du 2e siècle, il y avait des Eglises qui célébraient Pâques le jour de la Pâque juive, même si ce n'était pas un dimanche, alors que d'autres la célébraient le dimanche suivant.

A la fin du 2e siècle, il y avait quatre méthodes pour calculer la date de Pâques. C'est en 325 que le Concile de Nicée a tenté de déterminer une solution unique qui maintiendrait la relation avec la date de la Pâque juive telle que célébrée à l'époque de Jésus. Et c'est ainsi que la date de Pâques est finalement devenue une date variable.

Pour ce qui est des prochaines années, cela se reproduira commeen 2011, en 2014 et en 2017 ; mais ensuite, il faudra attendre relativement longtemps pour que les deux dates coïncident : ce ne sera qu'en 2034.

D'ici là le COE souhaite que l'unité se réalise "dans notre témoignage du Christ crucifié et ressuscité, autant en actes qu´en paroles", selon Olav Fykse Tveit. (source : COE)

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