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du 14 au 17 avril 2011 (semaine 15)
 

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2011-04-17 - Suisse
L'ÉGLISE CONTINUE DE RAYONNER DANS LA VIE

Pour le théologien suisse Daniel Kosch, on ne peut juger les personnes en fonction de leur proximité à l’Église, mais de la manière dont elles vivent leur quotidien, agissant, parfois inconsciemment, en cohérence avec le message évangélique.

Il s'inscrit ainsi dans la théologie de la prière eucharistique (prière 3) qui explicite au moment de la prière pour les défunts :" pour tous les hommes dont tu connais la droiture, nous te prions, reçois-les dans ton Royaume."

L'
Église catholique continue de rayonner malgré l’augmentation du nombre de sorties d’Église. Mais comme définir et juger la mesure de ce rayonnment.

Alors que de nombreux Suisses sortent de l’Église, Daniel Kosch prône un renforcement de la cohésion dans l’institution religieuse. Lorsque l’Église vit de dialogue, d’intégrité et de crédibilité, qu’elle propose des orientations de vie secourables et se tient auprès des personnes indigentes ou nécessiteuses, elle rencontre la bienveillance et la confiance, affirme le secrétaire général de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) dans une interview accordée à l’Apic.

Pour Daniel Kosch, l’augmentation du nombre de "sans confession" est un phénomène transconfessionnel et transrégional. Dans le cas spécifique de l’Église catholique, il faut éviter de renforcer cette tendance par des "bavures ou défaillances dans la communication".

Le secrétaire général estime "qu’il s’agirait déjà – comme le montrent les conflits et scandales des deux dernières années – d’un grand progrès".

Le théologien considère qu’il n’est pas pertinent de juger les personnes, principalement en fonction de leur proximité à l’Église institutionnelle. L’important, c’est la manière dont elles vivent leur quotidien, dont elles agissent - parfois inconsciemment - en cohérence avec le message biblique.

Lorsque la théologie parle de "Dieu", les êtres humains parlent parfois de "spiritualité" ou d’"origine de la vie", mais ils expriment le même désir. En outre, de nombreuses personnes souhaitent bénéficier des rites de l’Église aux moments charnières de leur existence – naissance, mariage, mort – et recherchent la présence des hommes d’Église.

Pour Daniel Kosch, la tendance ne devrait pas s’inverser dans le futur: "Je m’attends à ce que l’Église catholique devienne plus encore une minorité". Il estime cependant que l’Église ne devrait pas se focaliser sur les problèmes financiers, les statistiques de ses membres et son taux d’écoute.

Même si elle devient un peu plus petite et un peu plus pauvre, l’Église reste une grande organisation qui ne doit pas craindre la comparaison avec les autres forces de la société, partis, syndicats et associations.

C’est par son rayonnement que l’Église peut être importante, une puissance qu’elle ne doit "depuis Jésus de Nazareth ni au pouvoir ni à la grandeur mais à son enracinement dans la croyance en un Dieu, qui aime passionnément le monde et les hommes", affirme le secrétaire général. Un rayonnement qui pousse "les fils et filles de l’Église" à agir pour la justice, la paix et la création.

Avec les Églises réformées, l’Église catholique peut marquer profondément la culture religieuse en Suisse comme ailleurs, déclare ce théologien suisse. Et l’importante influence et la visibilité du Pape et des évêques lui donnent un poids supplémentaire. (source : Apic)


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