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du 18 au 21 avril 2011 (semaine 16)
 

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21 avril 2011-
ROME N'A PAS OUBLIÉ LE TÉLÉSCOPE DE GALILÉE

Il y a 400 ans, sur la colline du Janicule, Galilée présentait un tube optique qui lui permit de découvrir que le soleil était au centre de l'orbe des astres et que la science et la foi devaient s'entendre. Cet événement se renouvela le 7 avril 2011.

Le 14 avril 1611, un banquet fut organisé en dehors de Rome par Federico Cesi en hommage à Galilée. Celui-ci présenta son invention à ses invités et leur fit partager ses découvertes. Les invités étaient tous très curieux et passionnés. On rapporte qu'un invité Grec, poète et théologien proposa de baptiser le nouvel instrument d'un nom emprunté à l'ancien grec. L'idée fut rapidement acceptée et Federico Cesi "christianisa" officiellement l'instrument de Galilée sous le nom de télescope, l'instrument qui permet de voir au loin.

Les pieds sur terre et la tête émergeant au-dessus des brumes de la métaphysique, dans son tube optique Galilée découvrit que la Lune présentait un relief tourmenté, que Jupiter était entouré de satellites formant un système à lui seul et que Vénus notamment tournait autour du Soleil. Lui seul était au centre de l'orbe des astres. Cela ne faisait aucune doute. Pour Galilée cette vision était la seule vérité.

"Cette fois-ci ,se dit-il, je vais écrire un livre sur les deux systèmes du monde, celui de Ptolémée et de Copernic et sans doute plus tard, un recueil de mathématiques... J'ai vu trop de choses dans le ciel qui sont en désaccord avec les Ecritures et l'enseignement d'Aristote. Mon "Dialogue" sera le nouveau "De Caelo" !

400 ans plus tard le P. Guy Consolmagno, astronome de l'Observatoire du Vatican, sur la même colline du Janicule qui surplombe Romen s'adressait à des scientifiques :" Ce fut vraiment un événement passionnant. C'était la première fois que Galilée dévoilait son télescope en public pour les gens instruits de Rome, qui était le centre de la culture dans l'Italie de cette époque."

La rencontre initiale du 14 avril 1611 était parrainée par le plus ancienne académie scientifique du monde. Fondée en 1603 à Rome, tout d'abord sous le nom de l'Académie des Lynx par Federico Cesi, elle groupa des savants éminents, parmi lesquels Galilée. Devenue Académie pontificale en 1847, elle se dédoubla en 1870 en une Académie pontificale des sciences et une Académie nationale royale.

Aujourd'hui, sur la colline du Janicule se trouve l'Académie américaine de Rome, qui a voulu célébrer sa relation centenaire avec Galilée au moyen d'un certain nombre d'événements qui incluait le 7 avril un débat sur les relations de la foi et de la science entre le P. Consolmagno et Christopher Celenza, le directeur de l'Académie américaine.

Le professeur Celenza lut un bulletin d'information du 17ème siècle archivée à la Bibliothèque du Vatican a rapporté ce qui s'était passé cette nuit du 14 avril 1611 quand des hommes regardèrent, pour la première fois, à travers la lunette de Galilée en cuir gaufré un certain nombre de corps célestes entourant Jupiter.

"Ce téléscope fut très important, car c'était la première fois que la science se faisait avec un instrument, fit remarquer le P. Consolmagno. Ce n'était pas quelque chose que n'importe quelle philosophie pouvait examiner. Il fallait avoir le bon outil pour pouvoir être en mesure de le voir ."

" A l'époque, Galilée était reconnu par bien des responsables de l'Église, deux décennies avant son procès en 1633.Juste quelques semaines après avoir montré son télescope sur la colline romaine, Galilée était fêté au Collège romain par les jésuites, qui avaient été vraiment impressionnés par le travail qu'il avait fait. Il faisait irruption sur la scène comme l'un des
les grandes lumières intellectuelle du 17e siècle".

"Même au moment du grand malheur qu'il connut, soulignait le P. Consolmagno, Galilée est resté un fils fidèle à l'Église. Ses deux filles étaient religieuses et lui-même resta l'ami de beaucoup de gens de Rome, y compris les futurs papes."

"La vraie raison pour laquelle Galilée a été finalement conduit devant l'Inquisition et reconnu coupable, soupçonnés d'hérésie, reste encore un mystère. De nombreux auteurs ont proposé des conclusions différentes et le procès est encore "un grand imbroglio" pour les historiens."

"Il n'en reste pas moins que la foi et la science doivent s'entendre comme le pensait Galilée." (source : CNS)


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