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du 5 au 8 mai 2011 (semaine 18)
 

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8 mai 2011 - Égypte
LES COPTES AVAIENT ORGANISÉ UNE GRANDE MANIFESTATION


Plus de trois mille coptes se sont rassemblés le 6 mai devant la cathédrale du Caire à Abbasiya pour la protéger et exprimer leur colère en réponse aux démonstrations salafistes de la semaine dernière qui ont eu lieu au même endroit.

La marche a été organisée en réponse une manifestations de 10 000 salafistes en face de la cathédrale le vendredi précédent manifestation qui exigeait la libération de Camelia Shehata, l’épouse d’un prêtre copte qui aurait été arrêtée par l’Église, car soit disant convertie à l’Islam l’année dernière.

Mena Saleeb, l'un des manifestants debout devant la cathédrale a dit que les protestations de la semaine dernière par les salafistes ont inquiété de nombreux Coptes. "Les Coptes à travers toute l’Egypte ont été bouleversés par ces protestation salafiste de la semaine dernière et sont venu ici aujourd’hui pour exprimer leur colère et montrer qu’ils veulent protéger la cathédrale de toute attaque", a-t-il déclaré.

Saleeb a ajouté que l’annonce faite plus tôt par des groupes salafistes qu’ils ne tiendront pas une autre manifestation aujourd’hui n’a pas d’incidence sur notre propre décision à venir. Il a ajouté que de nombreux Coptes ont voulu montrer leur solidarité avec le Pape Shenouda III, le patriarche de l’Eglise copte.

Des groupes salafistes devaient manifester le vendredi 6 mai devant la cathédrale Saint-Marc du Caire. Vendredi trois Trois policiers contrôlaient l’entrée de la cathédrale Saint-Marc, au Caire, siège du Patriarcat copte. Les hommes devaient parfois montrer leur carte d’identité, sur laquelle est mentionnée leur religion, et tous les visiteurs devaient passer sous un portique détecteur de métaux. Depuis la révolution, les mesures de sécurité ont été renforcées.

Rappelons les faits : cette Égyptienne de 26 ans, femme d’un prêtre de Minya, en Haute-Égypte, est au cœur d’une controverse. Disparue en juillet 2010, vraisemblablement après une dispute conjugale, elle avait été retrouvée chez une amie. Les services de sécurité de l’État l’avaient alors « remise » à l’Église copte. Mais des groupes salafistes ont organisé régulièrement des manifestations pour exiger que leur « sœur » Camilia – qu’ils pensent convertie à l’islam – soit libérée.

Le samedi 30 avril, le procureur général égyptien avait convoqué Camilia Shehata pour qu’elle vienne dire elle-même devant un tribunal quelle est sa religion. Naguib Gobrael, son avocat, assure qu’elle vit désormais avec son fils et son mari, et qu’elle est « fière d’être chrétienne ». Pour beaucoup, seule une déclaration d’elle en personne pouvait apaiser la situation.

Selon le Père Luciano Verdoscia, missionnaire combonien, il ne faut pourtant pas en conclure que l´Egypte se prépare à un affrontement interreligieux.

"Il faut tenir compte du fait qu´en Egypte, la sensibilité religieuse a toujours été très forte et ce tant chez les musulmans que chez les chrétiens. (...) Ce qui se trouve à l´extérieur de notre communauté d´appartenance est vu comme une menace de laquelle il convient de se protéger. Naturellement, l´histoire nous apprend que dans ce genre de contexte, tout peut arriver. Il faut donc travailler afin d´aller au-delà de cette logique", a-t-il déclaré. (source : Fides et blogcopte)

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