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du 19 au 22 mai 2011 (semaine 20)
 

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22 mai 2011- Irlande
FAUT-IL CHANGER LA FAÇON DE TRANSMETTRE LA FOI


La pratique dominicale chez les catholiques de Dublin est tombée à 18%. "Il faut changer la façon de transmettre la foi, déclare l'archevêque de Dublin. "
"nos paroisses ne sont pas des lieux où se réalisent l´évangélisation et la catéchèse".

La société irlandaise ne souffre pas seulement du scandale des abus sexuels commis par des membres du clergé, mais du fait d´avoir manqué la transmission de la foi chez les jeunes, estime Mgr Diarmuid Martin qui a déclaré à CNS que la pratique dominicale chez les catholiques de Dublin est tombée à 18%.

Pour l´archevêque de la capitale irlandaise, "il y a un besoin de donner aux jeunes des responsabilités pour les revigorer". Certes, estime-t-il, depuis avril 2004, vous avons été confrontés à la mise à jour de centaines d´anciens cas d´abus sexuels et à la révélation de la conduite déviante de prêtres abuseurs. Mais, pour lui, le problème auquel l´Eglise doit faire face est beaucoup plus profond que ces abus.

A quoi sert-il d´avoir la charge de 90% des écoles primaires, si seulement 18% des catholiques vont à la messe le dimanche, a-t-il relevé,/

" Il faut se demander quel est l´engagement des enseignants catholiques,...si les jeunes sont préparés aux sacrements par d´autres personnes qui ne fréquentent pas les sacrements."

" Il y a là un réel problème", a confié l' archevêque irlandais qui affirme que l´Eglise doit changer radicalement la façon dont elle transmet la foi. Il l'a répété maintes fois dans le passé: "Les jeunes Irlandais sont parmi les plus catéchisés et les moins évangélisés!"

Mgr Martin souligne que si l´on ne fait rien face à ce problème, "nous n´aurons pas une prochaine génération de jeunes catholiques". L'Eglise irlandaise souffre des conséquences d´avoir eu affaire dans le passé à un catholicisme de masse et "d´une certaine façon, nous vivons encore comme si c´était toujours le cas aujourd´hui..."

Mgr Martin rappelle que "l´engagement chrétien signifie salir ses mains et ses souliers", car le chrétien, dans la société, n´est pas juste un autre acteur social, mais il est le témoin d´une autre manière de vivre.

L'engagement chrétien ne doit pas seulement se limiter à une éruption occasionnelle de solidarité après un désastre naturel ou à un enthousiasme des plus militants lors de manifestations de protestation. "Pour le chrétien, la solidarité et le partage devraient être la substance de chaque jour, un impératif et pas seulement une option, un impératif quotidien, et non pas une prise de conscience occasionnelle". (source : CNS)

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