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du 25 au 28 mai 2011 (semaine 21)
 

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28 mai 2011-
ILS EN APPELLENT A DES RÉFORMES VRAIES ET URGENTES


Réunis à Bordeaux les 23 et 24 mai, quelques jours avant le G8 de Deauville, les responsables religieux du G8 et du G20 ont appelé les chefs d'État ou de gouvernement à la mise en oeuvre d'une plus grande justice sociale.

Durant ce sommet des "religions pour la paix", les participants, venus des différents pays du G8 et représentant la grande diversité des familles religieuses, ont pu réfléchir aux principaux enjeux de notre temps: économiques, financiers, politiques et environnementaux. Maître d'oeuvre de cette rencontre, le métropolite Emmanuel a su, dans le respect des différentes traditions religieuses présentes, faire émerger un consensus fort sur la nécessité d'une participation des responsables religieux du monde à une réflexion globale". Les religions n'ont pas pouvoir de décision, a-t-il reconnu, "mais nous pouvons donner notre avis".

Dans la déclaration commune publiée et communiquée aux autorités françaises, les participants se sont interrogés sur la légitimité et, par conséquent, sur l'efficacité de rassemblements tels que le G8 et le G20. "Ces réunions doivent apporter un complément à l'Assemblée générale des Nations Unies et aux autres processus onusiens, plutôt que de les saper", insistent-ils. Des mesures doivent donc être prises, selon eux, "pour accélérer l'intégration formelle du G8 et du G20 dans le cadre du système des Nations Unies".

" Ces réunions doivent également ouvrir leurs portes aux pays à faible revenu et tout au moins fournir un siège permanent à l'Union africaine, à l'Amérique latine, ainsi qu'aux organismes régionaux d'Asie. Cela permettrait en effet d'avoir "une meilleure compréhension de nombre de questions difficiles".

Pour ce faire, les participants demandent aux pays du G8 et du G20 de "continuer à développer et à renforcer la réponse globale nécessaire aux défis d´ordre mondial". Ils rappellent que les pays du G20 sont responsables d´environ 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. De ce fait, les pays développés et les plus grands pollueurs doivent prendre la tête du mouvement, pour la réduction des émissions et pour la création d´un fonds financier innovant, chargé de financer les technologies nécessaires à une économie plus efficiente.

Evoquant la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les responsables religieux estiment que les Etats doivent travailler ensemble à garantir le droit à la liberté religieuse, ainsi qu´à l´autodétermination politique. Ils se disent persuadés que l´engagement religieux peut être une force amenant le progrès, malgré ceux qui pensent que la religion peut être source de conflit.

"Le G20 doit ouvrir ses portes aux pays à faible revenu et tout au moins fournir un siège permanent à l´Union africaine, à l´Amérique Latine ainsi qu´aux organismes régionaux d´Asie", demandent les participants au sommet. Ces derniers pensent aussi qu´il est urgent et indispensable d´établir un "solide cadre réglementaire", afin de prévenir de futures crises financières et de protéger les personnes les plus vulnérables.

Les pays du G8 et du G20 ont la responsabilité de s´attaquer à ces problèmes, quand ils apparaissent de manière transfrontalière. De plus, dans le contexte d´austérité actuel, il est impératif que les budgets d´aide soient maintenus. Ces derniers doivent même augmenter, afin que les pays honorent leurs promesses d´y consacrer 0,7% de leur PIB, exhortent les responsables religieux.

Pour eux, il est aussi important que la communauté mondiale reconnaisse la nécessité d´offrir à tous le droit d´accès à la totalité du traitement contre le Sida.

Cette déclaration finale a été remise le 25 mai au Secrétaire général de la présidence française du G8, Laurent Stefanini, par le métropolite Emmanuel de France, président de l´Assemblée des évêques orthodoxes de l´Hexagone, par le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, et par Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman.

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi-France, et Valérie Régnier, de la communauté de Sant´Egidio étaient également présents à ce sommet. (source :CEF)


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