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du 29 mai au 2 juin 2011 (semaine 22)
 

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2 juin 2011- Bangladesh
L'INTÉGRATION DES ÉCOLES ISLAMIQUES

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Intégrer les medersas (les écoles islamiques) au sein du système public est un fait positif . Cela voudrait dire plus de contrôle de la part de l'Etat et les obligerait à une adaptation aux standards et au curriculum de l'instruction publique."

Le plan rendu public par le gouvernement du Bangladesh prévoit d'insérer les écoles islamiques dans le système de l'instruction publique.

" Il ne s'agirait pas d'islamiser l'instruction publique, fait remarquer un religieux missionnaire, le P. Silvano Garello, mais au contraire d'insérer des matières telles que la science, l'anglais, les mathématiques, l'informatique aux cours fournis dans les medersas. La proposition fait partie du projet global de réforme de l'instruction, depuis des mois en discussion dans le pays et que le gouvernement entend désormais approuver."

" De cette manière - poursuit-il - les medersas seraient soumises à l'examen et au contrôle de l'Etat et l'on pourrait veiller de plus près sur la formation de millions d'enfants et de jeunes. C'est ce qui se passe déjà, par exemple, dans les écoles chrétiennes qui suivent le curriculum établi par l'Etat, garantissant une instruction de qualité.

" L'enseignement de la religion est actuellement réparti par classes : les élèves musulmans ont l'heure de religion islamique alors qu'aux chrétiens est enseignée la religion chrétienne et ainsi de suite. Le P. Garella qui vient de rédiger un texte permettant de présenter les différentes religions aux enfants des écoles primaires.

Des problèmes importants demeurent cependant, fait remarquer une autre source catholique bengalaise, en ce qui concerne le recensement et la prise de contrôle des medersas existant dans le pays.

" Il en existe en effet de trois types : les medersas « Alia », qui sont d'ores et déjà reconnues et financées par l'Etat et sur lesquelles le gouvernement peut avoir son mot à dire, en vertu des subventions versées. Il existe ensuite les medersas du réseau « Quami » qui sont privées, ne reçoivent pas de subsides publics et sont très indépendantes. « Ces dernières, selon les données qui circulent, sont au nombre de 50.000 environ. Elles diffusent une interprétation restrictive et extrémiste de l'islam et sont financées par l'Arabie Saoudite. Il sera donc très difficile pour le gouvernement d'en prendre le contrôle ou de les influencer."

En outre, il existe une authentique galaxie d'écoles islamiques « bricolées » qui sont instituées par des prédicateurs locaux dans des maisons, des petites mosquées et dans les quartiers périphériques hors de tout contrôle public, mais qui sont présentes dans tout le pays. Selon des estimations non officielles (les données officielles n'existant pas), ces écoles seraient plus de 450.000.

" Nous avons de sérieux doutes sur la volonté effective du gouvernement de construire un Etat réellement laïc où existent les mêmes opportunités pour tous. Aujourd'hui, les citoyens non musulmans font dans tous les cas l'objet de discriminations et sont considérés comme des citoyens de seconde classe."

Au Bangladesh, près de 90% des 165 millions d'habitants sont de religion musulmane et l'islam est religion d'Etat. Les chrétiens représentent 0,5% de la population, les catholiques étant environ 320.000. (source : Fides)


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