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du 3 au 7 juin 2011 (semaine 22)
 

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7 juin 2011-

PARFOIS, ILS NE SONT PAS D'ACCORD AVEC BENOÎT XVI

Le Congrès du centenaire de
l’Institut Pontifical de Musique Sacrée, qui s'est tenu fin mai, semble avoir été l'occasion pour Benoît XVI et certains membres de la Curie romaine de manifester leurs divergences, estime le vaticaniste Sandro Magister

Le 14 mars dernier, l'archevêque Fernando Filoni, alors substitut du secrétaire d’État, avait affirmé par écrit que le Pape avait "accueilli avec bienveillance la demande d’une audience pontificale et d’une Lettre apostolique" à l’occasion des célébrations du centenaire. Et en effet l'Institut annonçait aussi l'audience du Pape sur l'invitation au congrès.

Mais, quelques jours avant l’ouverture du congrès et les invitations étant déjà envoyées, la Préfecture de la Maison pontificale a fait savoir qu’il n’y aurait pas d’audience, pas plus que de Lettre apostolique.

L’une et l’autre ont été simplement remplacées par un message du Pape, sous la forme d’une lettre, non pas aux participants mais au cardinal Zenon Grocholewski, préfet de la Congrégation pour l'éducation catholique et donc grand chancelier de l'Institut.

C’est ce qui a eu lieu le matin du jeudi 26 mai, jour d’ouverture du congrès.

Mais avec un "camouflet" en plus. Contrairement à tous les autres messages pontificaux de ce genre, celui-ci n’a pas été rendu public par la Salle de presse du Saint-Siège et il n’a pas été cité par "Radio Vatican".

Plus encore. "L'Osservatore Romano" imprimé dans l’après-midi du même jour n’a rien dit ni de l’ouverture du congrès du centenaire, ni du message du Pape. Pas une ligne. Était-ce ou non à la demande de Benoît XVI ?

En revanche il y avait, dans les pages consacrées à la culture, un article à propos d’un concert offert à Benoît XVI, le lendemain, par le président de la République de Hongrie, avec, au programme, des œuvres de Franz Liszt...

La préfecture de la maison pontificale a également fait savoir qu’aucune audience pontificale ne serait accordée à l’Institut Pontifical de Musique Sacrée même dans les prochains mois, c’est-à-dire au cours de l'année du centenaire.

Au lieu de valoriser les hommes et les orientations de cet Institut, on dirait que la Curie romaine fait le maximum pour les boycotter.

Certes Benoît XVI doit sélectionner de manière drastique ses très nombreux engagements, mais est-ce au point de renoncer à agir et à prendre des décisions en ce qui concerne la musique sacrée.

D'ailleurs il est également trop clair, désormais, que ceux qui décident à sa place dans ce domaine – à la Secrétairerie d’État comme à la Préfecture de la Maison pontificale ou ailleurs – agissent souvent de manière différente et parfois opposée à ce que pense le Pape. Mais ce n'est pas le seul domaine.

Une fois cet écart constaté, c’est le pourquoi le pape Benoît XVI le tolère qui reste incompréhensible. C'est le pourquoi il a décidé de renoncer à quelques décisions opérationnelles simples pour lesquelles il est et reste pleinement libre de son choix.

Et tout particulièrement dans un domaine comme celui-ci, qu’il considère comme tellement crucial et à propos duquel il a des idées tellement claires. Et pourquoi il a abandonné ces décisions à des hommes qui, au vu de ce qu’ils font, ne l’aident certainement pas dans son effort pour rendre de la lumière et de la "splendeur de la vérité", y compris musicale, à la liturgie catholique. (source : Chiesa)


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