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du 8 au 13 juin 2011 (semaine 23)
 

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13 juin 2011-Pakistan
LES VIOLENCES CONTRE LES MINORITÉS RELIGIEUSES

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La condition des minorités religieuses fait partie intégrante de nos initiatives visant à promouvoir une pleine démocratie au Pakistan, face à la détérioration du statut des minorités religieuses et la croissance de l’extrémisme."

C’est en ces termes que Sherry Rehman commente la publication du rapport « A Question Of Faith » (Une question de foi), édité par l'Institut Jinnah, centre d’études basé à Karachi qui travaille en faveur de la démocratie et de l’Etat de droit au Pakistan.

Sherry Rehman, Présidente de l’Institut Jinnah, est une parlementaire musulmane du Pakistan People’s Party, actuellement aux affaires. Au cours de ces derniers mois, elle avait déposé devant le Parlement une proposition de loi visant à modifier la controversée « loi sur le blasphème », ce qui lui avait valu d’être menacée de mort. Selon de nombreux observateurs, elle constitue aujourd’hui une cible pour les extrémistes, après les assassinats de Salman Taseer et Shahbaz Bhatti.

Le Rapport, explique Sherry Rehman, "pose deux questions cruciales. La première est : le Pakistan continuera-t-il à discriminer une partie de ses citoyens et à fermer les yeux face à la diffusion d’une culture de cruauté et de violence ? La seconde est, en revanche : la majorité des citoyens du Pakistan continuera-t-elle à tolérer ou à être complice de la discrimination et de la persécution des minorités ?

" De telles questions sont particulièrement importantes attendu qu’au cours de la dernière année, nous avons enregistré une forte augmentation de la violence à l’encontre des minorités, en particulier à l’encontre des chrétiens et des ahmadis".

Le document, poursuit Mme Rehman, " fait état de cas et rapporte des témoignages à propos de phénomènes préoccupantes comme des violences de masse contre des communautés des minorités religieuses, l’attaque de lieux de culte, les obstacles mis aux citoyens non musulmans dans leur recherche d’un emploi et dans le domaine de l’instruction et les conversions forcées de femmes appartenant aux minorités".

Existent cependant "des voix qui, au sein de la société civile, s’élèvent pour dénoncer la violence et l’oppression et qui défient l’extrémisme. A l’Institut Jinnah – explique-t-elle – nous le faisons pour l’égalité de tous les citoyens du Pakistan, au nom de la vision démocratique de notre fondateur, Mohammad Ali Jinnah." (source : Fides )

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