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du 8 au 13 juin 2011 (semaine 23)
 

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13 juin 2011-Angleterre
INQUIÉTUDE SUR LE RESPECT DE LA DÉMOCRATIE

Le Primat de la Communion anglicane a sévèrement critiqué, le9 juin, le gouvernement de David Cameron lui reprochant d’avoir engagé des réformes dans la santé et l’éducation pour lesquelles "personne n’avait voté."

" Nous nous retrouvons engagés à une vitesse étonnante dans des politiques radicales à long terme pour lesquelles personne n’a voté", a écrit le Dr Rowan Williams, archevêque de Canterbury, dans un article publié par le magazine "New Statesman", soulignant que cela soulevait dans l’opinion "perplexité et indignation".

" À tout le moins, il y a une inquiétude compréhensible sur le respect de la démocratie dans un tel contexte", poursuit l’archevêque dans cet article titré : "Le gouvernement doit savoir combien les gens ont peur."

" Il ne suffit pas de (leur) répondre" en leur disant "c’est l’héritage du précédent gouvernement" et "nous aimerions faire plus, mais attendez que la situation économique s’améliore", ajoute-t-il.

Le DR Rowan Williams s’en prend aussi au projet de Big Society (grande société) du conservateur David Cameron, qui vise à transférer le maximum de compétences de l’État vers la société civile et les communautés locales, estimant qu’il s’agit d’un slogan "éculé", "très largement perçu" comme une manière de couvrir des coupes budgétaires.

Ce n’est pas la première critique de l’archevêque à l’égard du gouvernement, notaient jeudi les commentateurs politiques. Mais c’est la plus directe de la part d’un si haut représentant du clergé depuis le Dr Robert Runcie, l’un des prédécesseurs de Rowan Williams qui avait publié en 1985 un texte très sévère sur la politique de Margaret Thatcher.

" Le gouvernement a été élu pour s’attaquer aux problèmes de fond du Royaume-Uni, a rétorqué un porte-parole de Downing Street. Ses choix clairs en matière d’éducation, de protection sociale, de santé et d’économie sont nécessaires pour que le pays soit sur les bons rails."

Le primat de l’Église anglicane avait déjà fait une déclaration remarquée début mai. Il s’était dit « très mal à l’aise » que le chef d’Al-Qaida, Oussama ben Laden, a été tué, estimant que la justice ne pouvait pas être rendue dans ces circonstances. (source : La Croix)


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