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du 8 au 13 juin 2011 (semaine 23)
 

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13 juin 2011-
LE COMPROMIS PLUTÔT QUE LA FORCE

En recevant en audience le nouvel ambassadeur de Syrie auprès du Saint-Siège, le 9 juin, Benoît XVI a souhaité de véritables réformes dans la vie politique du pays, mettant en garde contre l´intolérance, la discrimination ou le conflit.

Dans un discours remis au diplomate de Damas, Hussan Edin Aala, le pape évoque l´unité du peuple syrien, son exemple de tolérance et de convivialité. Il l´invite à prendre le chemin de l´écoute, du dialogue et de la collaboration, à privilégier le bien commun, laissant de côté les intérêts personnels ou partisans.

Benoît XVI reconnaît que "les événements intervenus au cours des derniers mois dans certains pays du pourtour de la Méditerranée, dont la Syrie, manifestent le désir d´un avenir meilleur dans les domaines de l´économie, de la justice, de la liberté et de la participation à la vie publique".

Mais il assure que ces événements montrent aussi l´urgente nécessité de véritables réformes dans la vie politique, économique et sociale. Des évolutions qui ne doivent pas se réaliser en termes d´intolérance, de discrimination ou de conflit, et encore moins de violence. Le Pape appelle, au contraire, au respect absolu de la vérité, à la coexistence, aux droits légitimes des personnes et des collectivités, ainsi qu´à la réconciliation. Ces principes, affirme le message pontifical, "doivent guider les autorités, tout en tenant compte des aspirations de la société civile, ainsi que des insistances internationales".

Après avoir souligné le rôle positif des chrétiens en Syrie, et leur travail pour la construction d´une société où tous doivent trouver leur place, Benoît XVI évoque le besoin de faire progresser la paix dans la région, et souhaite une solution globale. "Celle-ci, explique-t-il, ne doit léser les intérêts d´aucune des parties en cause et être le fruit d´un compromis et non de choix unilatéraux imposés par la force".

Ces propos du interviennent alors que la communauté internationale semble de plus en plus soucieuse face à la situation en Syrie, où la contestation au régime de Bachar al-Assad est réprimée dans le sang. Le Conseil de sécurité des Nations unies étudie actuellement un projet de résolution qui condamne la Syrie, près de trois mois après le début des violences. La résolution sera soumise au vote dans les prochains jours, alors que de nombreux Syriens commencent à fuir vers la Turquie voisine.

La fermeté de ces propos du Pape tranche sensiblement avec son appel, pourtant pressant, le 15 mai dernier, à "rétablir une coexistence basée sur la concorde et l´unité" en Syrie. Lors de la prière du Regina Coeli, Benoît XVI avait invité "les autorités et tous les citoyens à n´épargner aucun effort dans la recherche du bien commun et dans l´accueil des aspirations légitimes à un avenir de paix et de stabilité". (source : Apic)


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