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du 2 au 5 octobre 2011 (semaine 40)
 

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5 octobre 2011- Burundi
UNE VIE AU SERVICE DES PAUVRES

Connue pour son engagement en faveur des orphelins du Burundi, fervente catholique, Marguerite Barankitse surnommée « l’ange du Burundi ». vient de se voir attribuer le prix 2011 de la "Fondation pour la prévention des conflits."

Ce prix a été créé par l’ancien président Jacques Chirac. Il lui a été attribué, le 27 septembre « pour son action en faveur des victimes des conflits ethniques au Burundi » et il lui sera remis le 24 novembre à Paris par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Le prix est doté de 100 000 €

À 56 ans, Marguerite Barankitse est ainsi à nouveau reconnue pour son action exceptionnelle engagée au Burundi en faveur des enfants dont les parents ont été tués pendant la guerre civile, environ 300.000 morts entre 1993 et 2006 ou par le sida.

Cette vie consacrée aux plus jeunes, Marguerite Barankitse la débute comme professeur de français à l’école secondaire de Ruyigi, dans l’est du pays, après avoir complété sa formation pendant trois ans, en France, à Lourdes.

Tutsie et catholique, elle accueille chez elle des orphelins, des Tutsis mais aussi des Hutus, dont Chloé, une protestante qu’elle va adopter. Elle explique son choix en évoquant son éducation et sa foi chrétienne.

À l’école de Ruyigi , on ne comprend pas sa générosité et elle est suspendue de ses fonctions. Sans se décourager elle suit des études d’administration en Suisse à la fin des années 1980 avant de rentrer à Ruyigi, où elle est engagée comme secrétaire par l’évêché.

Le 24 octobre 1993, sa vie bascule dans l’horreur : à la suite de l’assassinat par l’armée tutsie du président Melchior Ndadaye, un Hutu démocratiquement élu, les Hutus se soulèvent contre les Tutsis. Des massacres ont lieu des deux côtés, par centaines de milliers.

Marguerite Barankitse se réfugie à l’évêché avec sept enfants. Pour venger la mort des leurs, des Tutsis pénètrent dans l’évêché pour tuer tous les Hutus qui s’y trouvent. Tutsie, la jeune femme s’interpose. En vain. Les hommes la déshabillent, l’attachent sur une chaise et mettent le feu à l’évêché.

Les Hutus qui s’échappent des flammes sont aussitôt exécutés par le commando sous les yeux de Marguerite. Les meurtriers partis, des dizaines d’enfants sortent de leur cachette. Elle décide alors de s’en occuper, de les aider à construire leur avenir.

Elle les accueille dans une première maison à Ruyigi. Mais plus le pays s’enfonce dans la guerre civile et plus nombreux sont les enfants qui frappent à sa porte. Soutenue par des ONG, elle ouvre plusieurs centres dans tout le Burundi et crée sa propre ONG « Maison Shalom ». À ce jour, l’organisation a aidé 20 000 enfants. (source : Cecab et La Croix)


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