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du 9 au 12 octobre 2011 (semaine 41)
 

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12 octobre 2011-
LE "
PARVIS DES GENTILS" A BUCAREST

Après Paris et Bologne, le "Parvis des Gentils" était à Bucarest les 11 et 12 octobre. Benoît XVI souhaite que cette nouvelle structure de dialogue entre croyants et non croyants s'ouvre ainsi largement à tous les horizons des chercheurs de Dieu.

Il a confié au cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture,
cette mission de leur donner d'approcher Dieu "au moins comme un inconnu".

Le mardi 11 octobre en fin d´après-midi, un grand débat public fut organisé à l´"Ateneul Român" de Bucarest entre le président du Conseil pontifical de la culture et le directeur de l´Institut culturel roumain, l´écrivain Horia-Roman Patapievici.

Le mercredi 12 , en un cercle plus restreint, un colloque s'est tenu au "Colegiul Noua Europa" avec le cardinal Ravasi et une palette d´universitaires roumains.

D
octeur honoris causa de l’université de Bucarest, le cardinal a précisé que les athées avec qui il souhaite dialoguer, « à la différence de certains ‘athées dévots’, manifestent un engagement sincère, qui n’est pas troublé par des accents politiques ou sociaux ».

Il a rappelé que Cioran, le grand intellectuel d’origine roumaine, accusait l’Occident « du crime suprême : avoir épuisé et asséché la puissance génératrice de l’Évangile : réduit à l’os, le christianisme a cessé d’être une source d’étonnement et de scandale, de fertiliser l’intelligence et l’amour. »

L’autre exemple cité par le président du Conseil pontifical pour la Culture a été le dramaturge Eugène Ionesco, ami de Cioran. En forme de boutade, celui-ci disait : "Je vais vers le téléphone chaque fois qu’il sonne, espérant, mais à chaque fois déçu, que Dieu m’appelle." » Pour le cardinal Ravasi, son agnosticisme "s’il a été sévère, a été pourtant fissuré par l’amour pour les mystiques espagnols, flamands et allemands."

Ionesco, dans son journal, a rappelé le cardinal, n’a pas eu honte d’écrire ces lignes :" N’ayez pas peur de lire Le Livre, jusqu’au dernier souffle."..." Et, pour lui, qui avait été séminariste à Bucarest, ami du grand historien des religions Mircea Eliade, et aussi du P. Marie-Dominique Chenu, c’était la Bible", a relevé le cardinal Ravasi.

À cet égard, la dernière ligne de son journal a frappé le cardinal : "Priez je ne sais pas qui. J’espère : Jésus-Christ." C’est précisément pour cette raison, a conclu le cardinal, qu’il est important pour nous, en tant que croyants, de suivre de tels chemins de recherche suivis par des non-croyants, leurs visages tournés vers l’infini et l’éternel."

Le "Parvis des Gentils" est un nouveau lieu de dialogue entre croyants et non croyants lancé par le Conseil pontifical de la culture, sur une suggestion du pape Benoît XVI à la suite de son voyage à Prague, en 2009. Il s´agit de construire un espace de dialogue "avec ceux pour qui la religion est une chose étrangère, pour qui Dieu est inconnu, et qui, cependant, ne voudraient pas rester simplement sans Dieu, mais l´approcher au moins comme inconnu".

A l´origine, le "Parvis des Gentils" était le nom donné à la cour du Temple de Jérusalem réservée aux non-juifs.

Le lancement officiel du "Parvis des Gentils" a eu lieu à Paris, les 24 et 25 mars 2011. La manifestation organisée à l´Unesco, à la Sorbonne et à l´Académie française, s´est terminée par une fête, sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame de Paris, où des millions de visiteurs de tous pays viennent pour entrer dans cette "Maison de Dieu". Au cours de cette fête Benoît XVI était intervenu par vidéo interposée. (source : Apic)

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