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du 21 au 23 octobre 2011 (semaine 42)
 

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23 octobre 2011-
AVEC LE REGARD DE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE

Si saint François symbolise la pauvreté et le lien à la Création, en adoptant une attitude de frère dans sa rencontre avec le sultan Malik al-Kamil en 1219, il nous invite à « vivre la fraternité » et nous renvoie « à la source de notre fraternité ».


Assise 1986. Pour Mgr Michel Santier, évêque de Créteil et président du Conseil français pour les relations interreligieuses, la rencontre initiée par le pape Jean-Paul II en 1986 est « un événement en soi » et « une manifestation du dessein de Dieu sur l'humanité ». Jean-Paul II avait à coeur que la mission de l'Eglise dans la société et dans le monde soit d'être « au service de l'unité du genre humain », comme l'y invite le préambule du concile Vatican II.

" Le but du dialogue interreligieux est de « réaffirmer que l'expérience croyante fait partie intégrante de la personne humaine » et non pas de convertir l'autre ! Il n'a de sens que « si chacun est enraciné dans sa foi ». Il va de pair avec la défense des minorités chrétiennes, notamment dans les pays du Moyen-Orient. Dialogue interreligieux et souci des minorités chrétiennes sont des « engagements complémentaires » pour Mgr Santier qui souligne la nécessaire distinction entre « les extrémistes et les croyants ».

Assise 2011. Dans le contexte du récent « Printemps arabe », Assise pourra être le lieu d'une réaffirmation des principes de la liberté religieuse et de la liberté de conscience.

25 ans plus tard, il s'agit toujours d'un pèlerinage pour la paix, ponctué de temps de prière. « La paix est une aspiration fondamentale de l'être humain. On ne peut pas être chrétien sans désirer la paix, pour tous, pour soi-même ». A Assise, les religions renouvelleront leur « désir de travailler ensemble pour la paix ».

Les non-croyants invités. Dans la dynamique du Parvis des Gentils, Benoît XVI a élargi l'invitation aux non-croyants. Mgr Santier explique cette ouverture par l'importance que Benoît XVI accorde à « la place de la raison ». A travers leur témoignage commun à Assise, c'est « un regard différent sur les religions » qui sera proposé au monde.

Saint Bonaventure nous décrit ainsi la rencontre du Poverello avec le luxueux palais du sultan de Damiette. Amené devant Malik al-Kamil, celui-ci luit dit :" Pourquoi les chrétiens qui croient en un Dieu-Amour et qui ont toujours le mot charité à la bouche, s'acharnent-ils à nous faire la guerre ? Leurs moeurs ne sont pas douces. Ils veulent et Jérusalem et l'Egypte. Pourquoi ce désir brutal de domination ?"

Et François lui répondit : " Sire, l'Amour n'est pas aimé. L'Amour en ce monde est toujours crucifié."

Et le sultan, plein d'estime et d'amiration, lui laissa la liberté, conclut saint Bonaventure. (source : Creteil)


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