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du 23 au 26 octobre 2011 (semaine 43)
 

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26 octobre 2011-
LA RD CONGO REDOUTE UNE EXPLOSION DE VIOLENCES


L ’Eglise redoute une explosion de violence devant la tension qui s’accroît en République démocratique du Congo (RDC) avant le scrutin présidentiel du 28 novembre. Elle demande l’aide des Occidentaux pour sécuriser l’élection.

" Si les élections ne sont pas sécurisées, la RDC peut connaître un scénario à l’ivoirienne, " a déclaré Mgr Fridolin Ambongo, président de la commission "Justice et Paix" de RDC, un partenaire du Secours catholique et du CCFD-Terre solidaire,. Lors de son passage en France, il a tiré la sonnette d’alarme sur les risques de violences et de division du pays lors des élections présidentielle et législatives programmées au 28 novembre. "Les choses ne se présentent pas bien. On a déjà vu cela par le passé", prévient-il.

La précampagne est placée sous le sceau de la violence politique et pas seulement à l’est, où sévissent toujours plusieurs groupes armés. Le 5 septembre, deux permanences de certains partis ont été incendiées ainsi qu’une chaîne de télévision. Plusieurs manifestations à Kinshasa ont dégénéré en affrontements avec la police.

Dans les discours, le gouvernement comme les partis de l’opposition incitent la jeunesse à la violence en cas de défaite », observe Mgr Fridolin Ambongo.

" Chaque camp, dit-il, annonce sa victoire avant le vote. Joseph Kabila, le président sortant, a démontré ainsi qu’il entendait s’accrocher au pouvoir par tous les moyens, en décidant, par exemple, que l’élection se ferait sur un tour contre deux auparavant, de façon à disperser et affaiblir les voix des candidats de l’opposition. Et son principal opposant, Étienne Tshisekedi, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a prouvé ces dernières semaines qu’il n’hésiterait pas à inciter des jeunes manifestants à faire le coupde-poing. "

Autre problème majeur, le calendrier électoral. Cette semaine, le Centre Carter, ONG de promotion de la paix de l’ex-président américain Jimmy Carter, a même demandé le report du scrutin, affirmant tout haut ce que les diplomates disent à voix basse.

Pour clarifier le vote, la Commission Justice et Paix a formé 24 000 observateurs. Mais seront-ils présents à tous les échelons du dépouillement et de la centralisation des bulletins ? Rien n’est moins sûr. " Il y a cinq ans, la communauté internationale s’était fortement mobilisée autour de l’élection," se souvient Mgr Fridolin Ambongo. (source : CCFD)


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