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du 27 au 29 octobre 2011 (semaine 43)
 

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29 octobre 2011- Assise
LE PATRIARCHE DE CONSTANTINOPLE BARTHOLOMÉE


" Tout dialogue véritable porte en lui les germes d'une métamorphose à venir, d'une conversion qui nous fait sortir de nos particularismes pour envisager l'autre comme sujet de relation et non plus comme objet d'indifférence.

" Car, c'est de l'indifférence que naît la haine. C'est de l'indifférence que naît le conflit. C'est de l'indifférence que nail la violence.

Le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier s'est également fait l’avocat des chrétiens d’Orient et a souligné que la rencontre des religions à Assise est tout autre chose que du « syncrétisme ».

Il met en garde contre « la marginalisation accrue des communautés chrétiennes du Moyen-Orient » : « Dix ans après les événements dramatiques du 11 septembre, a-t-il commenté, et à l’heure où les « printemps arabes » n’ont pas mis fin aux tensions intercommunautaires, la place des religions dans les fermentations du monde reste ambiguë ».

Il invite à « s’opposer à la déformation et l’instrumentalisation, faite par des auteurs de violence, des messages des religions et de leurs symboles. » Il ajoute que « la seule manière de nous lever contre une instrumentalisation belliciste des religions est de condamner fermement la guerre et le conflit, et de nous placer comme des médiateurs de paix et de réconciliation ».

Bartholomée Ier explique par ailleurs que « la mondialisation porte dans son sillage un courant relativiste engendrant par opposition des replis communautaires et identitaires dans lesquels se cache l’inimitié. »

« Notre responsabilité est grande » souligne-t-il. Et cette responsabilité ne doit pas être seulement verbale : « Elle attend de nous que nous soyons fidèles à notre foi, fidèles au dessein de Dieu dans le monde, tout en répondant à ses interrogations. Soyons les signes de cet engagement, alors seulement la paix dont nous sommes à la recherche, ce trésor, si chèrement acquis et malheureusement si rapidement perdu, rayonnera dans le monde. »

Il fait observer que « réinvestir le religieux par le religieux, telle est l’exigence nécessaire afin de promouvoir la dimension humanitaire d’une figure du divin se voulant miséricordieuse, juste et charitable. »

Le patriarche encourage les « religieux » à se placer « comme médiateurs de réconciliation ». Une réconciliation qui va au-delà des simples relations humaines : « d’une réconciliation globale de l’homme avec Dieu, de l’homme avec lui-même, mais aussi de l’homme avec l’environnement.»

Car pour le patriarche Bartholomée Ier « l’altruisme ne peut se limiter aux seules relations à l’intérieur de l’humanité » : « Qui dit « être de relation » dit aussi expérience extensive de l’altérité, jusque dans la nature elle-même en tant que création de Dieu.»

Pour lire le texte intégral du Patriarche.


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