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du 30 octobre au 2 novembre 2011 (semaine 44)
 

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2 novembre 2011- Brésil
LES RELATIONS D'UNE SAINE LAÏCITÉ AVEC LES RELIGIONS

En recevant le 31 octobre le nouvel ambassadeur du Brésil, Benoît XVI a évoqué ce que devait être la laïcité dans les relations de l'Église et de l'État dans ce pays qui s'apprête à recevoir la Journée mondiale de la Jeunesse en 2013.

Il
a remercié les autorités brésiliennes pour l'organisation de la prochaine Journée mondiale de la jeunesse à Rio de Janeiro en 2013. L

Puis le Pape a ensuite évoqué la longue histoire des relations diplomatiques entre le Brésil et le Saint-Siège, établies peu après l'indépendance du pays, ainsi que le fécond cheminement conjoint de cette nation avec l'Eglise catholique datant de la première messe célébrée le 26 avril 1500, et dont en témoignent "tant de villes baptisées avec les noms des saints et les nombreux monuments religieux, dont certains symbolisent ce pays au monde entier, comme la statue du Rédempteur à Rio".

Récemment un important chapitre de cette histoire "partagée et fructueuse", a été écrit avec l'accord signé entre le Saint-Siège et le gouvernement brésilien en 2008 qui "scelle officiellement et juridiquement, l'indépendance et la collaboration entre ces deux réalités".

C'est pourquoi, le Pape a souhaité que l'Etat reconnaisse qu'"une saine laïcité ne doit pas considérer la religion comme une simple opinion individuelle reléguée à la sphère privée, mais comme une réalité qui, étant organisée dans des structures visibles, a besoin que la communauté reconnaisse sa présence.

C'est pourquoi -a poursuivi Benoît XVI- il revient à l'Etat de garantir le libre exercice du culte de chaque confession religieuse, tout comme les activités culturelles, éducatives et caritatives, lorsqu'elles ne sont pas contraires à la morale et à l'ordre public.

Toutefois, la contribution de l'Eglise ne se limite pas à des initiatives concrètes d'assistance, humanitaires ou éducatives, mais vise surtout la croissance éthique de la société, poussée par les multiples manifestations d'ouverture à la transcendance et par la formation des consciences pour s'acquitter des devoirs de la solidarité".
 
Parmi les domaines de coopération mutuelle, le Saint-Père a souligné celui de l'éducation auquel l'Eglise contribue "avec de nombreuses institutions dont le prestige est reconnu dans toute la société. En fait, le rôle de l'éducation ne peut se réduire à une pure transmission de connaissances et compétences orientées à la formation professionnelle, mais doit embrasser tous les aspects de la personne, de l'aspect social au désir de transcendance."

" C'est pourquoi il est nécessaire de réaffirmer que l'éducation d'une confession religieuse dans les écoles publiques...loin de signifier que l'Etat assume ou impose une croyance religieuse en particulier, indique la reconnaissance de la religion comme une valeur nécessaire pour la formation de la personne...et, loin de porter préjudice à la laïcité de l'Etat, elle garantit le droit des parents à choisir l'éducation de leurs enfants, contribuant ainsi à promouvoir le bien commun".

Enfin, en matière de justice sociale, "le gouvernement brésilien sait qu'il peut compter sur l'Eglise comme un partenaire privilégié dans toutes les initiatives destinées à éradiquer la faim et la pauvreté... et à aider, ceux qui en ont le plus besoin, à sortir de leur condition d'indigence et...d'exclusion". (source : VIS)

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