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du 30 octobre au 2 novembre 2011 (semaine 44)
 

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2 novembre 2011- Pakistan
VOUS AVEZ A GARANTIR LA JUSTICE AUX MINORITÉS

Une lettre ouverte, adressée aux diverses instances gouvernementales, demande justice pour les minorités religieuses, après les meurtres de tant personnalités qui ont eu le courage d'élever la voix contre la loi sur le blasphème.

Après les meurtres de personnalités telles que le juge Arif Iqbal (qui, en 1997, avait acquitté un chrétien accusé de blasphème), le gouverneur Salmaan Taseer et le Ministre Shahbaz Bhatti (2010), qui ont eu le courage d'élever la voix contre la loi sur le blasphème, « les minorités religieuses au Pakistan se trouvent dans une situation d'insécurité nettement plus grande », alors que « les criminels utilisent cette loi pour protéger leurs intérêts et créer des dommages à d'autres ».

Cette lettre a été écrite par le Parti populaire du Pakistan, le PPP), qui se trouve à la tête de la coalition gouvernementale et auquel appartiennent le Président du Pakistan, Ali Zardari, et le Premier Ministre, Reza Gilani. Elle est adressée à Khawaja Muhammad Sharif, aujourd'hui avocat de Qadri dans le cadre du procès en appel mais également ancien Président de la Haute Cour de Lahore et envoyée aux plus importantes autorités de l'Etat, au Président de la Cour Suprême du Pakistan, aux Présidents de la Chambre et du Sénat, aux gouverneurs de toutes les provinces, à la Commission pour les droits humains du Pakistan et à d'autres groupes de la société civile.

Le Parti Populaire du Pakistan demande à Khawaja Muhammad Sharif « pourquoi il a décidé de défendre un transgresseur manifeste de la loi comme Qadri » et invite l'ancien juge de Lahore à se prononcer sur les lois émanées par le dictateur Zia ul Haq, comme celle sur le blasphème.

Le texte rappelle que Zia a approuvé des lois islamiques qui ont porté atteinte à l'harmonie et à la liberté religieuse au sein de la société. La lettre note ensuite qu'avant 1985, lorsque Zia promulgua les amendements constitutionnels et la loi sur le blasphème telle que nous la connaissons actuellement, " il était difficile de rencontrer un cas de blasphème ou des cas d'homicides au nom du blasphème".

Depuis lors, les minorités connaissent une situation de « grave insécurité », le PPP explique que « tous les citoyens qui aiment la nation, même les musulmans, sont préoccupés par cette situation », et surtout par l'urgence de garantir une administration de la justice équitable dans les cas qui concernent les minorités religieuses.

Mais il est à craindre que cette lettre n'ait aucun impact sur la situation des tribunaux au Pakistan, qui sont lourdement conditionnés par les extrémistes islamiques. (source : Fides)


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