Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 6 au 9 novembre 2011 (semaine 45)
 

-
9 novembre 2011- Inde
IL EST JUGÉ POUR CONVERSIONS "FRAUDULEUSES"


Un pasteur protestant, accusé de promouvoir des « conversions frauduleuses » au Kashmir a été appelé à comparaître devant une Cour islamique et se trouve en danger de mort suite aux menaces de groupes extrémistes islamiques.

Selon ce qu'indique le « Global Council of Indian Christians » (GCIC), organisation qui défend les droits des chrétiens en Inde, C.M. Khanna, pasteur de « l'Église de l'Inde du Nord » en service à Srinagar au Kashmir, se trouve aujourd'hui dans une situation très sérieuse. Le ministre du culte est faussement accusé de « conversions frauduleuses » par rétorsion. En effet, un mufti musulman entend se venger de lui suite à la non admission d'un jeune musulman dans l'une des écoles chrétiennes de Srinagar.

Cette Église a unifié des Églises méthodistes, baptistes, et un branche anglicane. Elle compte 1,500,000 fidèles, 2000 pasteurs et 4500 paroisses.

Le mufti Azaam Bashir-ud-din a cité en jugement le pasteur en question, l'appelant à comparaître devant la Cour islamique (qui applique la charia), l'accusant d'avoir pratiqué "des conversions frauduleuses de jeunes musulmans".

Khanna ne s'est pas présenté à la première audience et la prochaine a été fixée au 12 novembre, sachant que, dans la ville, la pression monte afin que le pasteur soit jugé, risquant ainsi une condamnation à mort.

" C.M. Khanna est un citoyen et un pasteur indien. Les lois islamiques sont applicables seulement là où est en vigueur une constitution islamique. La citation devant un tribunal islamique est déplacée et inconstitutionnelle dans un Etat laïc tel que l'Inde. C.M. Khanna ne peut être jugé que par le système et selon le droit civil et pénal indien, " affirme le "Global Council of Indian Christians".

Entre temps, C.M. Khanna et sa famille se sont barricadés dans leur habitation et sont continuellement menacés de mort. " Il est tragique que tout cela se passe dans un pays libre comme l'Inde, avec sa Constitution et les droits fondamentaux garantis à ses citoyens, y compris le droit fondamental à la liberté religieuse et à la liberté de se convertir", remarque le GCIC.

L'affaire représente « un banc d'essai parce que si elle n'est pas arrêtée à temps, elle peut porter à une série de conséquences graves, mettant en danger la nature laïque de notre pays ». (source : Fides)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil