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26 novembre 2011-
L'INACCESSIBLE EUROPE

Organisé avec Caritas et le Secours catholique, une vingtaine d’ONG africaines et européennes engagées dans le domaine de la migration, ont participé à un Contre-Sommet à la 3ème Conférence ministérielle euro-africaine de Dakar.

Si la question du développement n’est pas réglée, la migration constituera toujours un problème. Le 23 novembre, une soixantaine de pays africains et européens ont adopté, à Dakar, une nouvelle stratégie pour gérer les flux migratoires.

Dans la lignée de la conférence Euro-Africaine de Rabat, en 2006 et du sommet de Paris, en 2008, cette réunion de Dakar a fixé les grandes lignes pour les trois prochaines années. La «stratégie de Dakar» repose, ainsi, sur trois piliers: organiser la migration légale, renforcer les synergies entre migration et développement et lutter contre la migration irrégulière.

Quatorze mille migrants africains morts en essayant de rejoindre l’Europe entre 2006 et 2010. C’est le chiffre avancé le 20 novembre 2011 à Dakar, en ouverture de ce Contre-sommet.

"Que font les Etats africains pour protéger leurs ressortissants, alors que les pays européens ne lésinent pas sur les moyens pour obtenir la libération d’un seul de leurs concitoyens enlevé? » s’est insurgé Mamadou Mignane Diouf, coordinateur du Contre-sommet.

Les migrants sont nombreux à errer entre le Maroc, la Mauritanie, l’Algérie, le Mali et le Niger, pour certains depuis dix ans. Faute de documents d’identification, aucun Etat ne les accepte sur son territoire.

Pour Mignane Diouf, "il est temps d’arrêter de regarder les migrants d’un mauvais œil. Ces derniers envoient des sommes plus importantes dans leurs pays d’origine que l’Aide publique au développement. Ils permettent la construction d’écoles, de dispensaires ou d’hôpitaux." (source : Apic)

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