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du 27 au 30 novembre 2011 (semaine 48)
 

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30 novembre 2011-
ILS N'ONT PAS RENONCÉ À L'ÉGLISE

La lettre du cardinal Ivan Dias, dans laquelle il estimait que les prêtres ayant quitté le sacerdoce pouvaient participer plus activement à la vie ecclésiale, a réactualisé l'attente des prêtres qui ont renoncé au sacerdoce, mais non à l'Église.

Certains d'entre eux, en effet,
redevenus laïcs, et parfois mariés, assument cependant – tout en restant discrets sur leurs années de sacerdoce – des responsabilités dans leur paroisse, des aumôneries ou dans des mouvements de l'Église.

Plus récemment, un haut responsable du Vatican se montrant plus nuancé, expliquait que le Saint-Siège discutait activement de cette possibilité tout en rappelant que les restrictions actuelles concernaient surtout ce qui relevait ou était proche du sacerdoce lui-même : notamment l’interdiction de célébrer la messe, de prononcer des homélies, d’enseigner dans les séminaires, les universités et écoles catholiques et d’avoir de contacts avec leurs anciennes paroisses.

D'ailleurs les évêques ont la possibilité d'adapter dans leurs diocèses les liens qui ont gardé leur attachement à l'Église. Si ces liens existent, ils prennent des formes diverses, d'autant qu'en France, environ 10.000 prêtres seraient dans ce cas, selon "l’Association pour une retraite convenable."

A écouter leurs témoignages, plusieurs constats s’imposent. Quelles que soient les raisons qui ont présidé à leur départ, quels que soient leur âge et leur parcours, aucun d’entre eux ne regrette le jour où, comme le dit Mgr Albert Rouet dans le livre d'Anne Sigier, "Au plaisir de croire" ils ont « tout jeté entre les mains de Dieu et se sont jetés eux-mêmes plus loin que ce qu’on peut saisir de soi ".

"Tous, comme le souligne Mgr Michel Santier, évêque de Créteil, qui rencontre une ou deux fois par an les anciens prêtres mariés de son diocèse, ont gardé un attachement au Christ, à la foi, à l’Église."

Et dans le même temps, aucun parmi eux n’a jamais souhaité revenir sur sa décision de quitter le ministère presbytéral. Beaucoup de ceux qui se sont sentis « rejetés » lors de leur départ, ont souvent choisi d’approfondir leur quête spirituelle en dehors de l’Église, car cette prise de distance ne les empêche pas de faire partie d'un groupe qui leur permet une certaine approche spirituelle.

Tout en étant hors de l'Église institutionnelle, ils essaient de vivre « selon l’Évangile » et en s’investissant, comme 400 d'entre eux, par exemple, dans l’association « Chemins nouveaux ».

D'autres souvent plus jeunes, ne se retrouvaient pas dans les modalités de l'Église actuelle et sont partis vers des communautés plus traditionnalistes ou ailleurs, beaucoup, mariés, cherchant autrement leur unification intérieure, afin qu’il n’y ait "plus de distorsion " entre leur être, leur dire, leur faire.

Se situant autrement par rapport à l’Église, ils se veulent toujours à la jonction de l’Évangile, de l’Église et du monde. Ils se définissent comme des « hommes de l’institution et de la marge ».

Ceux qui continuent d’avoir des engagements dans leur paroisse, une aumônerie ou leur diocèse sont, semble-t-il, moins nombreux.

Et ils ne peuvent s'empêcher de dire : « Je suis prêtre pour le reste de ma vie", comme l'a constaté les contacts que Martine de Sauto le rapporte dans le quotien "La Croix". (source : La Croix)


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