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8 décembre 2011-
LES ÉGLISES D'ORIENT ET L'UKRAINE

Lors de sa visite d’État en Israël, le président ukrainien Viktor Ianoukovitch a demandé au patriarche orthodoxe Theophilos III de Jérusalem de servir de médiateur pour résoudre le conflit qui oppose les différentes Églises orthodoxes d’Ukraine.

Interrogé par le quotidien israélien "Jerusalem Post", le patriarche a indiqué qu’il était enclin à accepter cette proposition.

Un schisme divise l’Église orthodoxe en Ukraine depuis 20 ans, date de l’indépendance de ce pays, en 1991, quand le métropolite Filaret de Kiev, alors dans la juridiction du Patriarcat de Moscou, a demandé l’autocéphalie (indépendance) de son Église, qui bénéficiait déjà d’une large autonomie au sein du Patriarcat de Moscou.

Destitué et excommunié, le métropolite Filaret a pris en 1995 le titre de patriarche, qui d'ailleurs ne lui est pas reconnu par les autres Églises orthodoxes. Il a emmené avec lui une partie des fidèles pour fonder l’Église orthodoxe d’Ukraine-Patriarcat de Kiev qui revendique 30 % des fidèles orthodoxes ukrainiens qui récusent la tutelle de Moscou, contre 22 % pour l’Église orthodoxe d’Ukraine, qui a depuis accru son autonome au sein du Patriarcat de Moscou, grâce à l'action de l'exarque, le métropolite Vladimir..

Il existe également en Ukraine une Église orthodoxe autocéphale ukrainienne, née en 1920 d’un mouvement qui refusait le rattachement de l’Église ukrainienne à Moscou. Elle a surtout prospéré en diaspora lors de la période communiste.

Non reconnue canoniquement, elle a pendant quelque temps bénéficié de la sympathie du Patriarcat de Constantinople. Actuellement elle conserve quelques implantations dans l’ouest du pays (Lviv, Ivano-Frankivsk, etc.) où elle concurrence le Patriarcat de Kiev avec qui elle vient d’entamer un processus de réconciliation. (source : Jerusalem Post)


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