Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
FlashPress - Infocatho
du 22 au 24 décembre 2011 (semaine 51)
 

-
24 décembre 2011- FSSPX
CES BRUITS SERAIENT SANS FONDEMENT

Sous le pseudonyme d’Ennemond, le Forum « Fecit », répond aux bruits qui disent que la grande majorité des prêtres (surtout français) de la FSSPX sont hostiles à une reconnaissance de la Fraternité par le Saint-Siège.

Derrière ce pseudonyme se trouve un proche de Suresnes et des hautes instances de la FSSPX. Sur le Forum « Fecit », qui est pratiquement un média de cette Fraternité, il répond aux bruits qui voudraient que la grande majorité des prêtres (surtout français) de la FSSPX soient hostiles à une reconnaissance de la Fraternité par le Saint-Siège.

Des blogs français et italiens ont évoqué la pression contre Mgr Fellay exercée par les trois autres évêques, qui seraient disposés à « faire schisme » s’il acceptait un accord avec Rome.

Quelques fondements ont pu exister (des réunions d’apéritif, des propos de table de Mgr Tissier : « Retenez-moi, je vais sacrer ! »). Mais pour qui connaît la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), le fond de l’information n’est pas sérieux. On ne peut pas imaginer Mgr Tissier et Mgr de Galarreta prendre la tête d’un putsch.

En revanche, et c’est bien pour cela qu’on s’est partout emballé : tout le monde sait que cette question des évêques, ou plus exactement la question de l’évêque-Supérieur général, puisque telle est désormais et telle va rester la structure de la FSSPX, est le point absolument crucial. Cette entité très indépendante – et qui va le rester en cas de reconnaissance canonique – qu’est la FSSPX est absolument pyramidale (une monarchie absolue tempérée d’anarchie, selon la plaisanterie classique).

Certes, la santé de Mgr Fellay n’est pas mauvaise. Mais le sort de l’œuvre de Mgr Lefebvre est, à terme, de manière évidente, suspendu, aujourd’hui comme il l’était en 1988, à la succession épiscopale, qui s’est transformée, avec l’aval tacite de Rome, en succession de l’évêque-Supérieur majeur.

Or il n’y a que deux cas de figure :

1/ Ou bien, l’accord est conclu. Alors, dans l’horizon lointain se dessinera paisiblement une succession assurée, exactement comme dans l’Opus Dei, par la nomination par le Pape d’un Prélat-évêque, sur la classique présentation des candidats retenus par l’œuvre.

2/ Ou bien l’accord n’est pas conclu, et le jour-même de la promulgation de l’échec, commenceront (commenceraient) les réflexions et les spéculations sur une ou plusieurs consécrations d’évêques. Elles pourront assurément venir plus tard, mais la perspective en sera immédiate et noircira tout de suite l’horizon par de gros nuages d’orage.

Le message d’Ennemond est, bien entendu, à décrypter, selon le genre littéraire de ces sortes de communiqués. Ennemond jette un voile pudique sur une fronde de prêtres de la Fraternité, qui ne concerne pas un nombre considérable d’entre eux

Il est patent que l’opposition aux accords s’est manifestée ces derniers temps presque à la limite de ce que des supérieurs peuvent admettre dans une société ecclésiastique, a fortiori dans une société qui affiche son respect des principes traditionnels, c’est-à-dire où l’on accorde au Supérieur une grâce d’état pour prendre les grandes décisions prudentielles. Mais les prêtres mécontents sont loin d’être le grand nombre et ils se soumettront lorsque le Supérieur aura fait connaître sa décision.

En tenant pour négligeable la vraie revendication de la minorité qui déclare : « Pas d’accord avec Rome avant que Rome ait totalement rejoint la Tradition », bien des prêtres de la FSSPX ont difficulté à « avaler des principes qui sont décrétés catholiques depuis 40 ans seulement » et à être placés « sous contrôle d’évêques comme NN.SS. Bouilleret, Nourrichard ou Daucourt ».,

Ennemond sait que de ce second point il n’a jamais été question, et que le premier est une question de la présentation des formulations du « Préambule doctrinal ». En d’autres termes, Ennemond prépare en douceur les esprits à une décision favorable du supérieur à la reconnaissance de la FSSPX.

C'est un changement considérable de paysage, qui appelle une analyse nouvelle adaptée à un tout autre contexte, et cela demande pour « la base » un certain temps. (source : Fecit et AP)


Retour aux dépêches
retour à la page d'accueil