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du 26 au 31 décembre 2011 (semaine 52)
 

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31 décembre 2011- Philippines
LES ONG ET LES ÉGLISES APPELLENT À L'AIDE

La tempête tropicale Washi qui a balayé le sud des Philippines dans la nuit du 16 au 17 décembre a fait plus d’un millier de morts. Devant l’ampleur du désastre, les évêques lancent un appel à la communauté internationale.

La montée brutale des eaux et les coulées de boue ont emporté des villages entiers ainsi qu’une grande partie des bidonvilles de Cagayan de Oro et d’Iligan. Selon le dernier bilan, non définitif, le nombre des morts dépasse aujourd’hui le millier de victimes, avec une majorité d’enfants. La destruction des infrastructures empêchent actuellement l’acheminement des secours dans les zones isolées et des milliers de déplacés s’entassent dans des abris provisoires, sans eau, ni vêtements, ni nourriture.

Ceux qui ont payé le plus lourd tribut humain et matériel au cyclone, sont les populations les plus pauvres, vivant sur des terrains inondables.

Dès les débuts de la catastrophe, les réseaux des "Caritas" et des autres associations d’Eglises étaient en première ligne pour organiser les secours et les distributions d’aides. Parmi les nombreuses congrégations religieuses sur le terrain, la Camilian Task Force Central (service d’aide international des Camilliens) est intervenue rapidement, avec des équipes spécialisées dans l’urgence médicale et la sanitation.

Le 19 décembre, Mgr Antony J. Ledesma, archevêque de Cagayon de Oro, a publié un communiqué, décrivant la situation comme « particulièrement grave », et expliquant que les volontaires « qui travaillaient jour et nuit dans les centres d’évacuation », étaient dépassés par l’ampleur de la catastrophe.

Les autres diocèses du pays se sont déjà mobilisés pour récolter des fonds en faveur des victimes de Washi (l’archidiocèse de Manille a fait envoyé 2,4 millions de pesos, soit 42 685 euros). Différents organismes internationaux et ONG se sont parallèlement engagés à fournir des aides financières et logistiques en urgence.

Dans les 13 provinces de l’archipel qui ont été touchées par Washi, 400.000 personnes ont dû être déplacées et plus de 43.000 se trouvent dans des camps aux conditions sanitaires très précaires. Par ailleurs l'afflux des cadavres inquiète les ONG ainsi que les autorités locales. Les corps des victimes qui s’échouent sur les plages, sont entassés dans des funérariums improvisés, faisant craindre l’apparition d’épidémies.

Le président Aquino, quant à lui, a dû répondre aux critiques qui se sont abattues dès le 17 décembre sur son gouvernement, accusé de ne pas avoir protégé la population. Lors de la catastrophe, aucune alerte n’avait été déclenchée, aucun plan d’évacuation ou de secours prévus.« C’est vrai, cette tragédie n’aurait pas dû se produire (…), a reconnu le chef de l’Etat philippin devant les réfugiés de Cagayan de Oro, lundi 19 décembre, « Nous devons tout faire pour qu’elle ne se reproduise plus jamais (…) Il faudra déterminer les responsabilités de chacun dans ce qui s’est passé ».

Les Philippines sont touchées chaque année par une vingtaine de tempêtes tropicales. Fréquentes dans le nord de l’archipel, elles sont cependant inhabituelles au sud. Washi, dont le bilan du passage sur les Philippines n’est toujours pas définitif, s’annonce comme l’un des typhons les plus meurtriers de ces dernières années. (source : Mepasie)


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