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du 16 au 19 janvier 2012 (semaine 03)
 

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19 janvier 2012-
L'OECUMÉNISME VU DU MOYEN ORIENT

Le dimanche 15 janvier, une conférence sur l’actualité œcuménique qui s’est tenue au monastère de l’Emmanuel à Bethléem. s’inscrivait en amont de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens qui à Jérusalem se déroulera du 21 au 29 janvier .

Le P. Frans Bouwen, Père Blanc, a présenté un état des lieux de la question œcuménique dans le monde, au Moyen-Orient et à Jérusalem devant des orêtres, des religieuses, des laïcs et deux évêques catholiques Mgr Jules Zerey (Vicaire Patriarcal melkite de Jérusalem) et Mgr William Shomali (évêque auxiliaire latin pour Jérusalem).

En appuyant son discours à partir des relations de l’Eglise catholique avec les autres Eglises, le P. Bouwen a notamment souligné que l’actualité du dialogue avec l’Eglise orthodoxe de tradition byzantine s’oriente depuis la dernière rencontre de Ravenne en 2007 et de Vienne en 2010 autour du thème de la collégialité et de la primauté.

Il a démontré les limites de ce dialogue théologique et a précisé qu’une des conditions à l’avancement de cette question demeurait dans la perception qu’a chaque Eglise de concevoir la collégialité et la primauté.

Une partie de la solution peut résider, pour les catholiques, dans le fait de donner une moindre importance à l’ évêque de Rome et pour l’Eglise orthodoxe, qui reconnaît chaque évêque comme le successeur de Pierre, d’attribuer une importance plus grande au Pape.

Concernant les relations de l’Eglise catholique avec les protestants, le Père Bouwen a rappelé que le dialogue avec les luthériens a connu une grande avancée quand les deux parties ont reconnu que "la justification" est obtenue par la foi et les œuvres.

Le dialogue continue mais sans grands progrès. Il faut néanmoins saluer la visite de Benoît XVI à Erfurt lors de son voyage en Allemagne, à l’automne dernier où le Pape a reconnu Luther comme un homme sans cesse en quête de la miséricorde de Dieu.

Par ailleurs, le Conseil des Eglises du Moyen-Orient qui s’est encore réuni récemment a dû pour des restrictions budgétaires limiter la présence des experts et la fréquence des réunions théologiques. Ce manque d’argent pénalise le dynamisme et la fréquence des réunions de dialogue.

Le P. Bouwen a aussi tenu à rappeler que les décisions du Synode pour le Moyen-Orient, en octobre 2010, concernant le dialogue œcuménique n’ont pas encore été appliquées. Il garde l’espoir que les avancées prendront un nouvel élan, après la publication de l’exhortation post-synodale qui pourrait avoir lieu en avril prochain lors d’une éventuelle visite du Saint Père au Liban.

Enfin, comme l’a noté le Père Bouwen, si le dialogue théologique ne fait pas de grandes percées, il faut compter aussi sur le dialogue de la charité qui lui, parce qu'il est quotidien, peut aussi permettre une ouverture d’esprit et préparer la voie à une véritable avancée théologique. (source : LPJ)


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