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du 19 au 22 janvier 2012 (semaine 03)
 

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22 janvier 2012 - Thaïlande
ILS PARTAGERONT LA VIE D'UN BIDONVILLE

Plus qu'un grand discours, plus qu'une visite rapide souvent superficielle,
des évêques asiatiques, des prêtres et des laïcs ont logé dans un bidonville du jeudi 19 au dimanche 22 janvier, pour partager ainsi le sort des plus pauvres.

Ils se sont installés dans l’un des plus grands bidonvilles de Bangkok. Quatre jours pour loger, se nourrir et travailler avec les plus démunis. Une véritable « immersion » parmi les exclus, le plus souvent des indigènes, des immigrés, des malades du sida, ou encore des victimes de la traite humaine.

Cette initiative partie d'un programme organisé par le Bureau chargé du Développement humain de la Fédération des Conférences épiscopales d'Asie (FABC) et s’inscrit dans un projet de réflexion menée par l’Eglise face à la pauvreté en Asie, à la lumière de la doctrine sociale.

Mgr Charles Bo, l’archevêque de Rangoun en Birmanie, espère que les responsables de l’Église seront, à la lumière de cette expérience, »plus proches du cri des pauvres ».

Il s'agit d'un camp de réfugiés d'ethnie karen provenant de Birmanie. Ils sont ici depuis plus de dix ans, dans une zone de frontière. Ils ne disposent ni d'instruction, ni d'écoles, ni d'assistance médicale ni de sécurité. Ils sont oubliés de tous. Le gouvernement thaïlandais a cessé de fournir des aides humanitaires et seuls la Caritas et d'autres ONG s'en préoccupent.

Ces réfugiés manquent aussi d'identité au point qu'ils sont qualifiés d'invisibles. En effet, les enfants nés ici n'existent pas légalement et n'ont pas de statut légal. Ces évêques, ces prêtres et ces laïcs présentent un appel au gouvernement thaïlandais et veut attirer l'attention des Nations unies sur leurs conditions. Vus les changements au Myanmar, certains espèrent retourner dans leur pays mais l'on ne peut savoir si cela sera possible.

Les délégués de la FABC sont répartis en quatre groupes : l'un vit parmi les réfugiés birmans, un autre est accueilli dans un quartier peuplé par des travailleurs immigrés, un autre assiste les malades du SIDA dans une clinique et le dernier passe trois jours dans un centre de réhabilitation destiné aux victimes du trafic d'êtres humains.

Le programme s'achèvera par trois jours de réflexion et de confrontation devant permettre de préparer des lignes directrices et des stratégies d'intervention à présenter à leurs Conférences épiscopales respectives. (source : Mepasie et Fides)


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