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22 janvier 2012 -
L'AVENIR DU CHRISTIANISME

Contrairement à l’opinion largement répandue selon laquelle la modernisation de la société va de pair avec le déclin de la religion, l'historien allemand Paul Nolte croit en l’avenir du christianisme et qu'il jouera encore un rôle important en Europe.

Selon Paul Nolte, la thèse classique de la sécularisation est une explication insuffisante. Il faut au contraire compter avec la continuité de la religion en Europe. L’Europe en a réellement besoin comme « ressource pour la société civile », « ressource de valeurs » et comme élément correctif de la démocratie.

Dans son analyse, il apparaît que l’insécurité sociale croissante s’avère un aspect favorable à la religion. D’autre part, il considère cette dernière comme une "ressource pour la société civile", dans la mesure où les religions et particulièrement le christianisme, sont « des moteurs importants pour les changements sociaux ».

Quant à la « présence culturelle renforcée » de l’islam accompagnée d’une « pluralisation croissante de la religion » en Europe, l’historien considère qu’il s’agit d’un défi positif pour le christianisme, qui doit se montrer capable d’aller de l’avant de manière durable. L’islam induit la nécessité « d’oser sortir de l’attitude de défensive, de la niche dans laquelle on s’est blotti. ».

Mais l’historien attend des autorités européennes une haute et permanente « sensibilité à la religion et à la foi », puisqu’au sujet des questions éthiques délicates concernant le début et la fin de la vie humaine, la politique et l’opinion publique font référence aux arguments d’ordre religieux.

Enseignant à Berlin, l’historien Paul Nolte s’exprimait à l’université de Vienne, lors de la plateforme « Religion and Transformation in Contemporary European Society ». (source :Cath.ch)

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