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20 mars 2012 - Suisse
L'ATHÉISME CONTEMPORAIN, UNE QUESTION A DÉBATTRE

Mgr Charles Morenod estime important d´étudier les arguments des athées et d´entrer en dialogue avec eux, sans quoi on risque de rester dans un dogmatisme pouvant donner raison aux défenseurs de la non-existence de Dieu.

La question de Dieu doit être posée, a déclaré le nouvel évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, dans une conférence sur l'athéisme contemporain, une question à débattre.

Ce qui est important, c´est de pouvoir opposer des arguments aux athées, et non simplement de les ignorer. Faisant référence au philosophe athée italien Paolo Flores d´Arcais, qui a publié toute une étude sur le thème, il rappelle que Benoît XVI a voulu un débat avec lui. Cela a donné naissance à un livre: "Est-ce que Dieu existe? Dialogue sur la vérité, la foi, et l´athéisme".

Pour Mgr Morenod, les athées comme les croyants ont inscrit en eux "un désir de Dieu". Ce qui les amène à poser la question.

Le réductionnisme athée, scientifique en particulier, est un argument souvent avancé: toute vérité ne peut provenir que du domaine scientifique. Cette attitude ne tient pas compte de la richesse de la causalité. Tout réduire à des processus scientifiques ou biologiques, c´est considérer Dieu comme une hypothèse inutile

Le dogmatisme de l´athéisme issu du réductionnisme passe à côté de la question bien plus essentielle: "pourquoi y a-t-il quelque chose ? leurs découvertes ou inventions témoignent que ce quelque chose existait déjà avant d´avoir été pensé par le cerveau humain.

La raison humaine peut arriver à comprendre, même si certaines choses lui échappent. La question de l´existence de Dieu n´est pas uniquement théorique, elle a des incidences, des impacts très forts sur la vie quotidienne. En outre, l´existence de Dieu ne s´impose pas si on n´en veut pas.

Et le théologien, avec Mgr Morenod, de se demander si l´on peut éviter les questions ultimes, dont celle-ci: "Pourquoi l´être et pas plutôt le néant ?" L´intelligence est donnée à l´homme pour qu´il essaie de comprendre. Dès lors, "ne mérite l´invective que celui qui ne cherche pas", affirme l´évêque. (source :Apic )

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