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du 29 au 31 mars 2012 (semaine 13)
 

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31 mars 2012 -
LA CONCILIARITÉ AU COEUR DE L'OECUMÉNISME


A l'occasion des journées sur Vatican II, à Lourdes, le patriarche oecuménique a affirmé : "Les dogmes de la papauté avaient besoin d'une interprétation conciliaire.Le Concile a créé les conditions positives en faveur de l'union des chrétiens."

" Tout d'abord, permettez-nous de vous féliciter avec cet événement, car nous sommes convaincu qu'il sera une occasion d'approfondir, pour un plus grand nombre, les fruits d'une expérience conciliaire qui dépassent de loin les seules limites de l'Eglise Catholique romaine."

" Vous n'êtes pas sans savoir combien l'Orthodoxie tout entière fut sensible aux fermentations théologiques, liturgiques et ecclésiologiques qui se développèrent lors du Concile Vatican Il. Notons, par exemple, la présence en tant qu'observateurs de théologiens orthodoxes de renom.

" En outre, il convient de souligner la nature prophétique des réflexions théologiques abordées. Le terme prophétique n'est ici pas trop fort et il convient d'y reconnaître la marque du Pape Jean XXII! lui-même. Avec courage, pour ne pas dire avec pugnacité, il a répondu aux interrogations ecclésiologiques laissées en suspens par le premier concile de Vatican, à la fin du 19e siècle. Car les dogmes de la papauté avaient besoin d'une interprétation conciliaire.

" Du point de vue de l'Eglise Orthodoxe, les conditions qui prévalent aujourd'hui dans le dialogue entre nos deux Eglises, sont fondées sur cette réintroduction du principe de « conciliarité ». En effet, ce principe de conciliarité est au coeur de notre ecclésiologie eucharistique qui préside à l'organisation de l'Eglise Orthodoxe et garantit la tension entre l'unité et la diversité.

"Plus qu'une grille de lecture de la société contemporaine, il s'agit avant tout de l'assurance que les paradoxes du 21ème siècle, où la mondialisation a eu pour effet de renforcer le clivage entre les populations, tant sur le plan économique que culturel, peuvent être dépassés.

" Ces paradoxes peuvent être entendus comme une formidable occasion de reconnaître notre fidélité au message évangélique, par la pratique du dialogue. Le fondement de la conciliarité n'est-il pas le dialogue lui-même, découlant d'une rencontre originelle entre le divin et l'humain, dans l'incarnation du Christ'? Conciliarité, rencontre, dialogue, au cour de ces trois instants théologiques, il convient de redécouvrir la figure de l'un, de l'unique, la figure du Christ-Dieu autour duquel et à partir duquel, par la grâce du Saint-Esprit, nous cherchons tous à être Un." (source : Orthodoxie)


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