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du 25 au 28 avril 2012 (semaine 17)
 

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28 avril 2012 -
REMETTRE LA PERSONNE AU CENTRE DES PRÉOCCUPATIONS

Pour relancer l’économie en Europe, il faut remettre la personne humaine au centre des préoccupations et non les intérêts particuliers des individus. Tel est l'apport spécifique du chrétien, déclare le cardinal Bertone.

C’est en effet ce qu’est venu dire la Secrétaire d’Etat aux participants d’un congrès organisé par l’Université du diocèse de Catanzaro-Squillace en Calabre qui l’a fait docteur « honoris causa ».

Il est parti du cas de la Méditerranée « vrai lieu de rencontres entre les peuples » qui pourrait être un moteur au service de la paix et du dialogue entre les peuples si elle s’appuyait sur la redécouverte des vrais fondements du droit et la réévaluation de la dimension politique.

L’Europe, créée comme communauté économique à ses débuts, était fondée sur la valeur et la culture du christianisme où « l’éthique n’était pas séparée de la politique et de l’économie ». Aujourd’hui la sphère économique a besoin de l’éthique pour bien fonctionner, car elle appartient – c’est Benoît XVI qui l’a dit – à l’activité de  l’homme. Il faut donc baser l’économie sur la « centralité de la personne » pour répondre à ses besoins les plus authentiques.

Pour le cardinal Bertone, il faut que l’Europe redécouvre le lien entre être et agir ainsi que celui entre éthique et politique sans oublier la contribution positive de la religion pour sa croissance. Sinon elle ne pourra affronter les questions actuelles.

Ce dernier point appelle ce que le Secrétaire d’Etat a décrit comme une « saine laïcité » qui est une distinction entre la dimension temporelle et la dimension spirituelle. Ce n’est pas une idéologie à condition qu’on sache tirer profit du rôle inspirateur de la religion chrétienne, notamment en rappelant « les valeurs éthiques et spirituelles partagées ».

Si, pour Paul VI « la politique est une façon exigeante de vivre l’engagement chrétien au service des autres », cette charité implique des déchirements, des incompréhensions, des contradictions voire des conflits.

Le chrétien doit combattre la politique vue et guidée par des « calculs de convenance ou des logiques utilitaires de simple recherche de consensus. » Il doit promouvoir « l’ouverture envers les autres, la capacité charitable de chacun à donner et à recevoir, la disposition à se respecter et à s’aider mutuelle et avec désintérêt ». (source : Service de presse du Vatican)
 

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