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du 3 au 6 mai 2012 (semaine 18)
 

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6 mai 2012 -
LA FÉCONDE RÉCIPROCITÉ DE LA SCIENCE ET DE LA FOI

Le 3 mai, le Pape s'est rendu à la Faculté de médecine de l'Hôpital Agostino Gemelli de Rome, qui fête ses 50 ans, où il a prononcé une conférence sur la recherche de l'absolu dans la culture contemporaine.

" Les sciences expérimentales, a dit Benoît XVI, "ont transformé notre vision du monde et jusqu'à la perception que l'homme a de lui-même. Les nombreuses découvertes scientifiques et les nouvelles technologies qui se multiplient à grand rythme doivent être un motif de satisfaction, quoique parfois source de développements inquiétants".

Par ailleurs, l'élan qui est à la base du "vaste héritage de culture et de progrès de l'Europe semble oublié. Le 'Quaerere Deum,' cette recherche de l'absolu, comprenait l'exigence de dépasser les sciences profanes... Quoique dans la cadre de physionomies épistémologique et méthodologique propres, la recherche provenait d'une source unique, le Logos qui préside à l'oeuvre de la création et à l'intelligence de l'histoire.

Une mentalité fondamentalement techno-pratique entraîne un déséquilibre entre ce qui est techniquement possible et moralement acceptable, au risque de conséquences imprévisibles".

C'est pourquoi, a poursuivi le Saint-Père, il est "important que la culture retrouve la force de sens et de dynamisme de la transcendance, qu'elle s'ouvre donc franchement au Quaerere Deum... La science et la foi possèdent une féconde réciprocité, une sorte d'exigence complémentaire de l'intelligence du réel.

... " Religion du Logos, le christianisme ne relègue pas la foi dans l'irrationnel mais reconnaît à la raison créatrice l'origine et de sens de la réalité qui s'est manifestée dans le Dieu crucifié, avec un amour invitant à la recherche de l'absolu du Je suis la voie, la vérité et la vie.

... " C'est en parcourant les chemins de la foi que l'homme peut découvrir dans la souffrance et la mort qui traversent l'existence une véritable possibilité de bien et de vie. Il reconnaît dans la croix du Christ l'arbre de Vie, la révélation de l'amour total de Dieu pour l'homme. Le soin de qui souffre devient ainsi une rencontre quotidienne avec le Christ.

" La mise à ce service de l'intelligence et du coeur devient un signe de la miséricorde de Dieu et de sa victoire sur la mort. Vécue totalement, la recherche est éclairée tant par la foi que par la science, deux ailles qui la propulsent loin, sans oublier la nécessaire humilité ni la conscience des limites. Cette recherche de Dieu rend féconde l'intelligence, devient un ferment de culture et un propulseur de l'humanisme véritable et d'une science qui ne se limite pas au superficiel".

Dans tout cela, prend place la "mission unique de l'Université catholique, où l'éducation est mise au service de la personne et de sa formation scientifique, ancrée dans un patrimoine de savoirs qui, de génération en génération, a diffusé une sagesse de vie. C'est un lieu où soigner n'est pas un métier mais une mission.

... " L'Université catholique, qui a un rapport particulier avec le siège de Pierre, doit être une institution exemplaire qui ne se limite pas à apprendre en vue d'un bénéfice économique, mais où l'intelligence permet de développer les dons...en dépassant toute vision productiviste et utilitariste de l'existence.

" L'homme est fait pour le don, qui en exprime et en révèle la dimension transcendantale".S'adressant en conclusion aux patients de l'hôpital, Benoît XVI a tenu à les assurer de sa prière et de son affection. (source : VIS)


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