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du 3 au 6 mai 2012 (semaine 18)
 

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6 mai 2012 - Paris
LA VIE DE L'ÉGLISE ET SON AVENIR

Le 1 mai, le cardinal André Vingt-Trois avait invité tous les prêtres du diocèse à se retrouver, pour une journée de réflexion. "Les gens attendent quelque chose du Christ et quelque chose de l'Église". Le cardinal choisit de répondre à cette attente.

Ce
tte réponse est un "texte de travail", que nous ne pouvons pas à publier tel quel. Il n'est donc pas édité sur le site du diocèse de Paris. Nous n'en donnons donc que des extraits "généraux".

" 1/ Comment vivons-nous et comment allons-nous vivre les années qui viennent ? Pour les aborder avec la lucidité la plus grande possible, nous devons essayer de prendre en compte l’évolution à laquelle notre Église est entraînée par les circonstances, par l’évolution de notre société et par la transformation de la figure de nos communautés chrétiennes.


..." La puissance de l’Évangile n’est pas épuisée et il continue de porter du fruit dans le monde entier et d’attirer des hommes vers le Christ. Mais cela n’est pas vrai seulement des cinq continents. C’est vrai aussi de ce que si passe en France et à Paris... Nous voyons aussi se constituer une force nouvelle qui repose sans doute sur moins de monde, mais sur des gens plus clairement déterminés.

..." Des gens attendent quelque chose du Christ, ils attendent quelque chose de l’Église et cette attente est un appel pour un cheminement, pour une purification du désir, pour la découverte d’un trésor qui ne correspond pas forcément à ce qu’ils attendaient. C’est le travail
pastoral de l’Église d’accompagner cette prise de conscience et ce cheminement.

..."Des familles jeunes avec des enfants qui viennent participer à la vie de l’Église. Elles sont moins nombreuses qu’elles ne l’étaient autrefois, mais elles sont plus clairement déterminées et plus clairement décidées dans leur participation à la vie de l’Église.

..." Ce que nous devons faire évoluer, ce n’est pas la définition bureaucratique des situations, c’est la mentalité des participants, c’est leur manière de comprendre et de vivre la vie ecclésiale.

" 2/ L'évolution des mentalités. Ce travail de changements et d’évolution des mentalités est un travail patient qui demande à être accompagné avec beaucoup de délicatesse, de finesse, et de persévérance. Si bien que par notre ministère, par la mission que nous avons reçue et par la charge qui nous est confiée de conduire l’Église, nous sommes confrontés de manière permanente à la gestion d’une frustration personnelle pour nous-mêmes et d’une frustration institutionnelle pour notre Église.

..." Prendre conscience que la dynamique de l’eucharistie à laquelle ils communient les entraîne vers des changements de leur manière de vivre, vers des initiatives d’action à
l’égard des autres, et vers une meilleure communication entre les membres de la communauté chrétienne.

... "
Les laïcs ne sont pas simplement les auxiliaires des prêtres, et que même s’il est utile qu’il y ait des laïcs qui soient des aides pour les prêtres, leur mission dans l’Église n’est pas simplement d’être les serviteurs des prêtres. De cela, nous sommes convaincus. Le Concile l’a reformulé de façon concise...Comment, dans la pratique des conseils pastoraux, une responsabilité réelle peut- elle s’exercer réellement, même si ce n’est pas la responsabilité ultime et dernière confiée aux
pasteurs ?

" 3/ Les années à venir. (
Rappeler le concile n'est pas)... " de faire une séance académique bien organisée et plus ou moins médiatisée pour que tout le monde soit content, et que l’on dise on a fêté les 50 ans et les 20 ans ! L’objectif du pape me semble être que cette commémoration soit investie dans un acte présent qui est précisément la rénovation de l’acte de foi de l’Église dans son ensemble et de chacun des membres de l’Église à l’intérieur de la communauté dans son particulier.

..."
Le développement d’un dynamisme ecclésial qui, grâce à Dieu, se développe toujours. Ce chemin qui se dessine et pourrait être remonté jusqu’à la fin de la Deuxième guerre mondiale avec la Mission de Paris, et au-delà. Ce qui est important n’est pas chaque événement en lui-même, mais la manière dont il s’inscrit dans une histoire, dont il assume un patrimoine et une histoire vécue, pour les investir dans l’avenir, dans la suite, dans l’action à construire.

" 4/ Le contenu du ministère sacerdotal. Si nous ne sommes pas des hommes de prière, si nous ne sommes pas des hommes de la Parole de Dieu, si nous ne sommes pas des hommes de l’eucharistie, si nous ne sommes pas des hommes qui donnent la priorité à la célébration des sacrements sur toute autre activité, notre valeur ajoutée fait défaut à l’Église.
.. Ce pourquoi on est ordonné, c’est pour être le prêtre de la communauté, c’est-à-dire celui qui préside, qui célèbre, qui consacre, qui annonce la Parole de Dieu, qui la commente, qui est un guide pour la prière, qui est un homme de Dieu au milieu du Peuple.

" 5/ Les temps que nous vivons.
...(Le catholicisme en France) est un des éléments constitutifs de notre culture. Ce choix s’enracine sur deux convictions. La première c’est que l’Église n’est pas faite pour défendre sa situation. Elle est faite pour annoncer la Bonne nouvelle sur l’existence humaine.

..."(Ma deuxième conviction...) "Je crois que la révélation judéo-chrétienne portée par l’Église concerne l’humanité entière et pas simplement les adhérents d’une secte...Elle est chargée de les annoncer à tous
... Sur cette question mon problème n’est pas de savoir ce qui va faire prospérer l’Église, mais ce qui va faire prospérer l’humanité. L’Évangile est fait pour tous les hommes. Si j’ai une requête concernant l’Église, c’est que la liberté républicaine et laïque lui donne, lui conserve ou lui développe, les moyens d’annoncer à tous ce qu’elle a.

..." Notre christianisme ne peut donc pas être un christianisme de boutique, mais doit être un christianisme d’annonce de l’Évangile à toute créature. Il faut que cette annonce de l’Évangile ne soit pas perçue comme une entreprise de
prosélytisme ou de racolage, mais qu’elle soit perçue comme une promesse de libération. Nous sommes dépositaires d’une délivrance pour les hommes, et c’est cette délivrance que nous devons annoncer !" (source : Église de Paris) .

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