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du 7 au 9 mai 2012 (semaine 19)
 

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9 mai 2012 -
FAUT-IL S'ENFERMER DANS UNE CONTRE-CULTURE ?

Le 3 mai, l
ors d’un colloque à l’Université pontificale du Latran, à Rome, par l’Institut Français-Centre Saint Louis, Mgr Roland Minnerath a tiré les conséquences, à titre personnel, de l’évolution de nos sociétés sécularisées.

Commentant la déclaration conciliaire « Dignitatis humanae » sur la liberté religieuse, l'archevêque de Dijon a d’abord rappelé que « c’est sur le terreau du christianisme qu’est née l’idée de liberté religieuse, au début du IIème siècle. ».

Distinguant, depuis les origines, ce qui revient à Dieu et à César, le christianisme a ainsi permis l’épanouissement des libertés fondamentales. Mais, a constaté Mgr Minnerath, la liberté religieuse n’est pas comprise dans les sociétés, notamment musulmanes, où cette distinction n’existe pas.

Revenant sur l’évolution de nos sociétés sécularisées, l’archevêque de Dijon s’est inquiété : « Comment témoigner de la foi quand nos sociétés, en voie de désintégration, ne connaissent plus de valeurs communes, et visent à expulser le phénomène religieux de l’espace public ? ».

D’où, pour lui, cette question essentielle : « Sans doute les chrétiens doivent-ils, si l’atmosphère générale ne permet plus d’être soi-même, créer une contre-culture, sans plus chercher à animer un monde qui n’a plus les antennes pour percevoir ces valeurs ? »

Cette question mérite assurément d’être posée. Elle l’est déjà par beaucoup, qui sont tentés d’y apporter une réponse quasi-communautaire, créant « nos » écoles, « nos » médias, « nos » catéchèses », etc… Se pose alors, fréquemment, la nature du lien avec l’évêque, le diocèse, l’Eglise. En un mot, une « contre-culture » catholique ne risque-t-elle pas de concourir à l’éclatement du catholicisme ?

Quelle réponse la déclaration conciliaire nous propose-t-elle ? (source : AP)


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