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du 17 au 20 mai 2012 (semaine 20)
 

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20 mai 2012 - FSSPX
LES LEFEBVRISTES DEVRONT ATTENDRE ET S'ENTENDRE

Réunis en session ordinaire le 16 mai, les cardinaux et évêques membres de la Congrégration de la foi ont minutieusement étudié la réponse de Mgr Fellay, mais aucune décision n'est en vue alors que la Fraternité semble se diviser.

Certains cardinaux ont fait part de leurs préoccupations devant la réponse du supérieur général de la FSSPX au "préambule doctrinal" qui leur était soumis et ils ont soulevé des points de friction au plan doctrinal. D'autres ont émis le souhait que le Vatican, en cas de réponse positive, puisse particulièrement soigner sa communication pour qu'il n'y ait aucune ambiguïtés sur le sens donné ax termes de ses déclarations..

Au terme de cette matinée de travail, le P. Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège, a parlé de "nouveaux approfondissements" sur certaines questions, jugeant que le processus était "encore en cours", mais qu´il ne serait "pas prudent de penser à une conclusion rapide".

Du côté de Rome, en effet, les cardinaux parlent différemment révélant ainsi de réelles dissentions entre cardinaux.

Le cardinal Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, est ferme quant au maintien des déclarations de Vatican II. Il a tenu à préciser évoquant les positions négationnistes de Mgr Williamson : « Le pape a toujours été clair : il n’y a pas de place pour le négationnisme dans l’Église catholique. » Et il a confirmé le « rôle central » de la déclaration conciliaire Nostra aetate sur le dialogue judéo-chrétien,

Mais le cardinal Malcolm Ranjith, archevêque de Colombo (Sri Lanka) aurait promis à la FSSPX, dès que sa situation serait réglée, de lui confier son séminaire.

Grand silence du côté cardinal chargé de la liturgie. Le cardinal Canizares est silencieux depuis son faux-pas. Il avait soutenu le Néo-catéchuménat dont les étonnantes innovations liturgiques ont été publiquement condamnées par Benoît XVI.

Du côté lefebvriste, les points de vue divergents et fondamentaux s'affrontent de plus en plus et non seulement les questions doctrinales qui restent à préciser.

L'opposition de l'abbé Régis de Cacqueray, supérieur de l'important district de France, le plus important de la FSSPX, est nette et il vient de l'affirmer dans son bulletin officiel "Fideliter". Comme d’autres, en France et à l’étranger, l’abbé de Cacqueray et l’abbé Beauvais sont peu disposés aux concessions.

" Nous vivons une grande épreuve. Mais Notre-Seigneur est toujours présent dans la barque alors même que la tempête est déchaînée et qu’elle semble devoir l’engloutir. Ne nous effrayons pas si Notre-Seigneur semble de nouveau dormir car, en réalité, Il ne cesse de veiller sur nous. Nous le croyons de toute notre âme. C’est pourquoi, au-dedans de nous-même, nous devons demeurer dans la sérénité, bien certains que le Bon Dieu veille sur nous.

" Implorons le Ciel pour notre Supérieur Général, pour ses Assistants, pour nos évêques afin que leur soient accordées les grâces de lumière et de force dont ils ont besoin pour demeurer fermes dans le bon combat de la Foi, en ces circonstances si difficiles.

Le supérieur général de la FSSPX, Mgr Bernard Fellay, semble de plus en plus isolé et avait été menacé, l´an passé, de ne pas être renouvelé dans son mandat lors du chapitre général de la Fraternité programmé en juillet prochain. Il a d´ailleurs assuré aux 3 autres prélats que la menace d'un "schisme" interne le poussait justement à accepter les propositions de Rome.

Son éventuelle reconnaissance de Vatican II, du bout des lèvres, sera-t-elle suivie par tous les fidèles ? C’est désormais peu probable. D'autant que le discret évêque canoniste, Mgr Bernard Tissier de Mallerais, est "disponible".

Par ailleurs le ralliement à Rome de l'ancien curé de Saint-Nicolas-du-Chardonnet, l'abbé Philippe Laguérie, n'a pas entraîné grand monde.

" La question que chacun, écrit l'abbé de Cacqueray, doit plutôt se poser est celle de notre bienveillance envers l’autorité et surtout de notre confiance en elle.

Plutôt une défiance. "Voici douze années, écrit-il, que Mgr Fellay argumente avec Rome, avec des hauts et des bas, pour aboutir finalement aux résultats cités ci-dessus, et même à ce résultat étonnant, que nul peut-être n’a relevé : ces discussions doctrinales qui n’ont pas fait de bruit sur la place publique et qui nous ont permis de dire à Rome ce que nous pensions… au point de les faire se terminer en « queue de poisson » ! (source : AP, DICI et VIS)

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