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du 24 au 27 mai 2012 (semaine 21)
 

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27 mai 2012 -
LA PERSONNE HUMAINE DANS CETTE CRISE MONDIALE


Pour le cardinal Bertone la crise économique peut devenir une « promesse » qui donne la possibilité de remettre la personne humaine "au centre de la pensée, du droit, de l’action politique", en protégeant la famille, les enfants, et le travail.

A l’approche de la Rencontre mondiale des familles - à Milan du 30 mai au 3 juin - un congrès organisé par la Chambre des députés italienne, à son siège, le Palazzo de Montecitorio, s'est tenu 23 mai, sur le thème: « La Famille, facteur pour la croissance». Le cardinal Secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone, a ouvert le congrès en plaidant pour « un soutien réel et efficace de la famille » dans les lois et institutions. 

Le cardinal a invité à considérer ce « moment de crise particulier », non seulement comme « un moment d’épreuve pour tous et spécialement pour les familles », mais aussi « comme prémices et promesse » de quelque chose de nouveau, c’est-à-dire occasion de « reporter encore une fois la dignité naturelle de la personne humaine au centre de la pensée, du droit, de l’action politique ».

C'est en ce sens, que la personne humaine comme « sujet de droits » constitutionnellement garantis, a été au centre de la réflexion du cardinal.

Il y a obligation de protéger le travail comme partie intégrante de la dignité de la personne : «La perte du travail va bien au-delà de la perte du salaire, puisqu’elle est souvent accompagnée de crises existentielles, qui concernent et menacent l’équilibre familial ».

D’ailleurs, a-t-il rappelé, la Constitution italienne « élève le travail à la dignité de fondement institutionnel de la République » : « L'Italie est une République démocratique, fondée sur le travail » (article 1).

Cette expression constitutionnelle se réfère « au travail humain productif, qui n’aliène pas la personne», a précisé le cardinal, en mettant en garde contre le travail qui échappe à la réglementation et devient cause d’exploitation ou d’aliénation : le travail ne doit pas priver l’homme « du repos, de la joie, de la communion familiale, de la dimension de la fête ».

La personne humaine, a ajouté le cardinal Bertone, est également un élément fondamental de la famille, «communauté naturelle fondée sur le mariage»,

Pour le Secrétaire d’Etat, la famille a « une importance métajuridique », car elle n’est pas « un bien à disposition de notre volonté, qui peut être ainsi déstructuré ou même manipulé selon l’évolution des évènements ou des sensibilités du moment », la famille n’est pas « à géométrie variable ».

Par conséquent, le système juridique doit « continuer à protéger la famille en tant que telle, dans sa fonction d’institut ordonné au bien commun universel ». Dans les difficultés économiques actuelles, a-t-il insisté, « un soutien réel et efficace de la famille est impératif » et c’est même un devoir à rendre « aux nouvelles générations».

Le cardinal s’est en outre arrêté sur le rôle de la femme, s’inquiétant du « danger qu’elle soit pénalisée dans le travail, justement parce qu’elle est mère ». Citant Jean-Paul II, le cardinal a rappelé qu’« en soutenant la famille dans la réciprocité entre homme et femme, nous offrons une contribution significative au développement intégral de chaque personne et nous créons les fondements pour regarder l’avenir avec confiance ».

Le cardinal Bertone est revenu également sur les droits des enfants, soulignant qu’outre le droit à la vie, l’enfant a le « droit à avoir une famille », c’est-à-dire « un père et une mère » pour pouvoir « être en relation, dès la toute petite enfance, avec deux figures complémentaires », et acquérir ainsi « une identité claire et solide, une personnalité mature et accomplie».

Evoquant l’adoption, il a invité à placer « le bien de l’enfant en premier par rapport à toute autre mesure », rappelant que « tout désir d’enfant n’est pas un droit » à l’enfant.

La protection de l’enfant, a fait observer le Secrétaire d’Etat, passe aussi par le droit des parents à éduquer leur enfant, et par «le droit à la liberté religieuse, qui assure de la part des autorités d’Etat le respect du credo des parents, dans les limites du droit naturel, et n’oblige aucun enfant à des enseignements contraires à ces convictions».

Enfin, a-t-il ajouté, le respect de la personne implique que l’éducation sexuelle ne se limite pas aux « simples facteurs biologiques », mais qu’elle inclue « des aspects éthiques en vue d’un exercice intégral de la responsabilité » : «L’idée que la sexualité soit une réalité complètement indépendante de la procréation risque de porter atteinte au plus haut principe régulateur de ce domaine spécifique de la vie humaine». (source : VIS)

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