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du 28 au 31 mai 2012 (semaine 22)
 

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31 mai 2012 - Pakistan
LES CHRÉTIENS, LES PLUS PAUVRES PARMI LES PAUVRES


De passage en France, Paul Bhatti, frère du ministre pakistanais des Minorités religieuses, qui fut assassiné, et actuel conseiller du Premier ministre pour l’Harmonie nationale, a évoqué cette situation difficile de la minorité chrétienne.

Il était l’invité de la « Nuit des Témoins », une manifestation mise sur pied par l’œuvre d’entraide catholique internationale « Aide à l’Eglise en Détresse » (AED).

Il est à noter que, depuis une récente réforme constitutionnelle, les questions relatives aux minorités religieuses ont été dévolues aux provinces pakistanaises, l’échelon fédéral n’assurant plus qu’une fonction de coordination. Malgré son rang de ministre, Paul Bhatti a donc hérité d’un portefeuille à l’intitulé ambitieux, mais dénué de réels moyens d’action…

" En ce qui concerne la montée considérable de l’extrémisme au Pakistan, la responsabilité de l’Occident n’a pas été négligeable, notamment lors de l’occupation soviétique de l’Afghanistan où, pour lutter contre l’Armée rouge, des groupes extrémistes ont été encouragés et soutenus par des pays occidentaux.

" Les conséquences pour le Pakistan ont été considérables et les groupes islamistes sont désormais profondément enracinés dans le pays. Le niveau d’intolérance dans le pays et les discriminations auxquelles font face les minorités religieuses sont proportionnelles à cet ancrage des groupes extrémistes dans la société.

" Le gouvernement auquel j’appartiens souhaite véritablement – c’est du moins ce que je pense profondément – protéger les minorités, mais il doit par ailleurs faire face à de nombreux problèmes qui mettent en cause sa survie même. Les actes de terrorisme, les difficultés internes, l’état de l’économie, sont autant d’éléments qui l’empêchent de concentrer son attention sur le sort des minorités. L’économie du pays est dans un tel état aujourd’hui que c’est bien l’ensemble de la société qui est menacé.

" Plus la pauvreté augmente, plus les conséquences en termes de criminalité et d’augmentation de l’intolérance sont fortes. Et vous pouvez être sûrs qu’en pareille situation, ce sont toujours les plus pauvres et les plus faibles qui paient le prix le plus élevé. Or, au Pakistan, les plus pauvres des pauvres, les plus faibles des faibles, ce sont les chrétiens."

Le texte intégral de cet entretien se trouve sur le site : Mepasie

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