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du 15 au 21 juilet2012 (semaine 29)
 

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21 juillet 2012 -
IDÉOLOGIE ET UNITÉ DE L'ÉGLISE


" L'on ne peut dialoguer que si l’on prend en considération « la recherche de l’homme vers Dieu et la vérité ». « Dieu ne peut jamais être une question secondaire" , déclare Mgr Müller, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi.

" Si nous mettons au centre de notre réflexion Dieu et Jésus, alors on peut réduire les tensions à l’intérieur de l’Église ... L’unité de l’Église ne peut être mise à mal par l’idéologie qui, sous un mode sectaire, aussi bien de droite que de gauche, collabore à détruire l’Église. Ces groupes ont malheureusement une audience médiatique bien supérieure à celle de tous les croyants, plus nombreux, qui suivent Jésus-Christ et œuvrent pour la construction de l’Église"

Interviewé à la fois par l’agence Apic, Radio Vatican et l’agence autrichienne Kathpress, Mgr Müller a tenu tout d’abord à rappeler que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) est responsable de la promotion de l’enseignement de la doctrine, et non de sa préservation. « Il s’agit de promouvoir la théologie et son enracinement dans la Révélation, d’assurer sa qualité, et de prendre connaissance des développements spirituels importants de notre époque qui ont une dimension universelle.

Et d'insister avec ces remarques : " Nous ne pouvons pas simplement répéter mécaniquement la doctrine de l’Eglise. Elle doit constamment se décliner en tenant compte des évolutions spirituelles contemporaines, des changements sociologiques, et de la pensée humaine".

Pour le nouveau préfet de la CDF, le Concile Vatican II a été une manifestation grandiose, mais également d’un autre type que maints conciles qui l’ont précédé.

« Il s’est donné pour but légitime de ne pas simplement s’attaquer à des erreurs définies et à les corriger, mais de proposer une autre forme de représentation d’ensemble de la foi catholique. Il ne voulait pas présenter un tas d’éléments disparates, mais un grand ensemble cohérent, la grande architecture de l’Eglise avec de grands espaces, dans lesquels on se sent bien et où on demeure volontiers ».

S’il reconnaît que le Concile a engendré aussi des problèmes, notamment avec la Fraternité sacerdotale Saint Pie X (FSSPX), Mgr Müller rappelle que quiconque se définit comme catholique devrait aussi respecter les principes de la foi catholique.

" Il faut s’ouvrir à une tradition vivante, qui ne s’est pas interrompue à un moment donné (vers 1955), mais qui se poursuit. Nous devons vraiment apprécier l’histoire avec ses résultats et ses incidences, tout comme nous devons aussi constater que chaque époque se trouve à sa façon auprès de Dieu. Chaque époque connaît ses propres défis, nous ne pouvons donc pas considérer un moment de l’histoire comme un modèle classique. Mais nous nous évoluons d’un sommet jusque vers le prochain sommet".

Interrogé enfin sur les rapports de son dicastère avec les personnes critiques à l’égard de l’autorité ecclésiastique, Mgr Müller estime que l’on ne peut dialoguer que si l’on prend en considération "la recherche de l’homme vers Dieu et la vérité".

" Dieu ne peut jamais être une question secondaire. Si nous mettons au centre de notre réflexion Dieu et Jésus, alors on peut réduire les tensions à l’intérieur de l’Église."
».
Et de conclure : « l’unité de l’Église ne peut être mise à mal par l’idéologie qui, sous un mode sectaire, aussi bien de droite que de gauche, collabore à détruire l’Église. Ces groupes ont malheureusement une audience médiatique bien supérieure à celle de tous les croyants, plus nombreux, qui suivent Jésus-Christ et œuvrent pour la construction de l’Église ». (source : News.va)


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