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du 5 au 11 août 2012 (semaine 32)
 

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11 août 2012 -
LA TOPONYMIE DANS LES BALKANS

On s’attend à de vifs débats à la 27ème session régulière du Groupe d’experts de l'ONU pour les noms géographiques. Et pas uniquement du fait du grand nombre de participants mais aussi en raison des risques géopolitiques et même religieux.

Elle entame ses travaux le 10 août à New York. Les toponymistes, les historiens et les linguistes ont en somme réussi à surmonter le lourd héritage colonial en Afrique. La toponymie africaine ou latino-américaine n’est plus perçue aujourd’hui comme un facteur à risque élevé, même si les anciennes dissensions sont remplacées par de nouvelles.

Un problème analogue menaçait en son temps de faire échouer les discussions à peine commencées à Genève sur les problèmes de sécurité en Transcaucasie. La Russie et la Géorgie ont pu alors s’entendre, grâce à la médiation de l’ONU et de l’OSCE, et sur les tables ils en étaient à ne pas afficher de cartons avec des symboles étatiques.

Pour ce qui est des Balkans, le massacre de Srebrenica en 1995, n'est pas le seul. D'autres massacres restent dans la mémoire des populations.

Le démembrement de la Yougoslavie et les conflits qui s'en sont suivis ont laissé de nombreux nœuds conflictuels dont parmi les plus redoutables ceux des Églises orthodoxes dans des régions musulmanes. Des patriarches lancent des appels à une meilleure entete ou, dans d'autres situation, à une meilleure considération.

Ces dernières années, les dirigeants de la Serbie et même les dirigeants de l’Union Européenne étaient obligés de renoncer à participer à des négociations ou cérémonies, si sur des tables il y avait des cartes portant certaines mentions géographiques.

« République du Kosovo ». Un problème analogue menaçait en son temps de faire échouer les discussions à peine commencées à Genève sur les problèmes de sécurité en Transcaucasie. La Russie et la Géorgie ont pu alors s’entendre, grâce à la médiation de l’ONU et de l’OSCE, de ne pas afficher de cartons avec des symboles étatiques.

Si le Kosovo est un mal de tête pour l’ensemble de la communauté mondiale, le nom de la Macédoine voisine est, lui, au cœur du conflit entre Skopje et Athènes.

A peine faut-il s’attendre à des percées dans les discussions scientifiques au siège de l’ONU, a estimé l’expert de l’Institut des études slaves auprès de l’Académie russe des sciences Alexandre Karassev dans un entretien avec le correspondant de "La Voix de la Russie".

Quand les divergences accumulent des barrières à la coopération d’Etat à Etat et à l’intégration régionale, la géographie historique n'est pas toujours une aide pour régler les problèmes de la géographie politique. (source : AP)

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