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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - Tunisie
LA "COMPLÉMENTARITÉ" DE LA FEMME

Avec le principe de « complémentarité » inscrit dans le projet constitutionnel, le parti islamiste Ennahda est accusé de vouloir imposer la charia. Le 13 août une manifestation a défendu l’égalité entre hommes et femmes.

« La femme est une citoyenne au même titre que l’homme ». La pétition lancée par un collectif regroupant notamment l’Association tunisienne des femmes démocrates et la Ligue tunisienne des droits de l’homme avait déjà été signée ce même lundi 13 août par plus de 16 000 personnes.

L’objet de cette manifestation : l’adoption le 1er août par la commission des droits et des libertés de l’Assemblée nationale constituante du projet d’article 28 qui dispose que « l’État assure la protection des droits de la femme, de ses acquis, sous le principe de la complémentarité avec l’homme au sein de la famille et en tant qu’associée de l’homme dans le développement de la patrie » .

À peine les Tunisiens se sont-ils remis de la polémique qui les a déchirés sur le projet d’inscription de la charia dans la Constitution, abandonné d'ailleurs fin mars dernier, qu’ils se trouvent à nouveau écartelés sur le statut des femmes. La société issue de la révolution est mue, en effet, par des forces contraires : la montée de la religiosité, la surenchère islamiste et la poussée progressiste.

Le président tunisien, Moncef Marzouki, a défendu l’inscription du principe de l’égalité totale entre les hommes et les femmes dans la prochaine Constitution, mais se gardant bien d'en définir les modalités.

Dans la future Constitution annoncée mais pas encore adoptée, le texte, qui dresse une liste des valeurs, lieux et objets « sacrés » – Dieu et Mohammed, tous les prophètes, tous les livres saints, les mosquées, les églises et les synagogues –, vise à punir quiconque se rendrait coupable d’injure, de profanation, de dérision, ou encore d’avoir représenté Allah ou Mohammed. Il préconise, en plus d’une amende de 2 000 dinars tunisiens (environ 1 000 €), une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de réclusion, voire quatre en cas de récidive. (source : AP)

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