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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - Pakistan
ARRÊTÉ POUR AVOIR INSULTÉ LA MÈRE DU "PROPHÈTE"

Le pasteur Zafar Bhatti a été arrêté le 16 juillet au Pakistan pour avoir prétendument injurié la mère du Prophète. Il est accusé d´avoir violé la loi pakistanaise sur le blasphème.

Selon le rapport de la police d´Islamabad, Ahmed Khan, secrétaire adjoint de la section locale de la "Jamaat Ahle Sunnat", une importante organisation islamique du Pakistan, aurait reçu des sms injuriant la mère du prophète Mohammed. Les messages provenaient d´un numéro non répertorié que Khan a conservé dans la mémoire de son téléphone.

Le responsable musulman a porté plainte le 11 juillet pour violation de l´article 295-C du code pénal pakistanais, punissant le blasphème contre le prophète de l´islam. Un article dont l´infraction peut conduire à la peine de mort. L´enquête menée par la police a conduit à l´arrestation, le 16 juillet, du président de la "Jesus World Mission", le pasteur Zafar Bhatti.

Des dirigeants catholiques et des défenseurs des droits humains clament son innocence. Ils dénoncent des pressions sur la police de la part de religieux musulmans.
Selon Asianews, le pasteur, qui s´est dès le départ déclaré innocent, a été torturé par la police.

L´agence note aussi que l´affaire est remplie de zones d´ombres, à commencer par le fait que l´insulte à la mère du prophète est réglée par l´article 295-A et non 295-C du code pénal pakistanais.

L´Alliance des Minorités du Pakistan (All Pakistan Minorities Alliance, APMA) a décidé de prendre la défense du pasteur. Khalid Jill, un responsable du groupe, assure que Zafar Bhatti est innocent et que la police a été "mise sous pression" pour ouvrir une procédure.

L´APMA va faire appel de l´inculpation du pasteur sous le motif que celle-ci a été effectuée sous le faux article de loi et demandera la remise en liberté sous caution du leader chrétien.

Mgr Rufin Anthony, évêque catholique d´Islamabad-Rawalpindi, a émis de sérieux doutes sur le fait que la police connaisse réellement l´identité du blasphémateur. "Il s´agit clairement d´un cas de rivalité personnelle, probablement en rapport avec la propriété d´un terrain". (source :
Apic et Asianews)

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