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du 12 au 18 août 2012 (semaine 33)
 

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18 août 2012 - Inde
LES RELIGIEUSES INDIENNES PORTENT UN AUTRE REGARD

Du 9 au 12 juillet dernier, deux cent jeunes religieux et religieuses issus des différentes congrégations religieuses en Inde se sont réunis en convention, avec pour thème « Le leadership dans la vie religieuse »....sur base d'ordinateurs.

Organisée sur un campus d’une université salésienne de la banlieue de New Delhi, la rencontre, qui était une première, s’adressant aux trentenaires.

Pour le Fr. Mani Mekkunnel, secrétaire national de la CRI (Conference of Religious, India), qui réunit les supérieurs majeurs des instituts religieux et des sociétés de vie apostolique de l’Eglise catholique en Inde, la CRI avait souhaité faire réfléchir les religieux et religieuses de l’Inde sur leur place dans l’Eglise d’aujourd’hui et de demain.

« On compte plus de 130 000 religieux et religieuses en Inde et un quart d’entre eux ont entre 30 et 35 ans. En réfléchissant à la notion de leadership, nous souhaitons les aider à faire ressortir le meilleur des expériences vécues sur le terrain, et à contribuer ainsi à donner des idées nouvelles à ces jeunes pour renouveler leur approche de la vie consacrée », explique-t-il.

La session du 9-12 juillet avait été préparée par des rencontres au niveau régional ces deux dernières années auxquelles avaient participé quelque 1 200 jeunes religieux et religieuses. Finalement, ce sont 200 d’entre eux qui ont été envoyés en délégation à Okhla, dans la banlieue de New Delhi, où par groupe de deux, ils ont représenté une centaine de congrégations.

Interrogées par des journalistes sur l’écho que suscitait en elles l’action des religieuses américaines (dont les formes de l’apostolat sont remises en cause par le Saint-Siège et qui se défendent par une intense campagne médiatique aux Etats-Unis), les religieuses indiennes n’ont pas semblé particulièrement concernées.

Certaines ignoraient la polémique, d’autres ne souhaitaient pas la commenter, certaines encore affirmaient ne pas en être affectées. « Les scandales autour de l’Eglise n’affectent pas mon désir de servir Dieu et mon prochain », répondait Sr J. Florice, missionnaire du Cœur immaculé de Marie.

Quant aux autobiographies récemment publiées par certaines religieuses indiennes critiques envers les institutions dont elles sont issues, elles sont considérées avec le même détachement. « Ce qu’elles ont écrit regarde leur propre expérience et ne doit pas être utilisé comme un prétexte pour discréditer l’ensemble de l’Eglise. A mon sens, on ne peut juger d’une institution par ce qu’un prêtre ou une religieuse en particulier a fait. Et la perception selon laquelle les couvents ne renfermeraient que des religieuses aigries par les frustrations est fausse », affirme Sr Tessy Jacob, missionnaire des Servantes du Saint-Esprit (SSpS).

Elle précise que face au clergé masculin, les religieuses ne se posent pas dans « une relation de pouvoir (...) souhaitant simplement l’équité, et non pas l’égalité ».

Sur la question du port de l’habit religieux au sein d’un pays où les chrétiens représentent une minorité de 2,3 % de la population, les avis semblent être plutôt en la faveur du vêtement des consacrés, qui signe immédiatement l’appartenance de celui ou celle qui le porte à la religion catholique. Il appelle le respect, ont rappelé des religieuses, tandis que d’autres, favorables aux habits civils, soulignaient que le respect se gagnait tout d’abord « par la manière dont on interagissait avec les gens ».

Et un constat à souligner : les organisateurs de manière à « encourager l’usage des nouvelles technologies », aucun document n’avait été imprimé en amont de la rencontre et les participants avaient été invités à venir avec leurs ordinateurs portables et autres tablettes numériques. De fait, la consigne a été respectée. Une attitude "normale" quand on vit dans un pays émergent. (source : Asianews)


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