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25 août 2012 -
DES DONNÉES DIFFICILES À QUANTIFIER ET A INTERPRÊTER

Des statistiques montrent un déclin de la pratique de la foi catholique dans le monde et une baisse de 18% pour la pratique des rites catholiques en Europe, en 20 ans. Mais qu'y a-t-il au coeur des croyants et que disent :" des pratiques".

Le nombre de catholiques pratiquant leur foi décline dans le monde, rapporte l´hebdomadaire catholique américain "National Catholic Reporter". C´est ce que montrent les dernières données compilées par le Vatican. Les statisticiens du Saint-Siège sont lucides et relèvent toutefois que les chiffres sont difficiles à interpréter de manière précise.

En 2010, le nombre global de catholiques dans le monde a atteint 1,2 milliard. En 20 ans, l´augmentation a été de 29%. L´Europe a été la seule région à enregistrer une baisse, de seulement 1%. Les données concernant la pratique des rites catholiques montrent pourtant une augmentation beaucoup plus faible que ce qu´elle aurait dû être compte tenu de la croissance du nombre de catholiques.

Les chiffres concernant les premières communions et les confirmations corroborent en particulier la thèse du déclin de la pratique du catholicisme dans le monde. C´est en Europe surtout que cette pratique semble avoir marqué le coup, avec par exemple avec une baisse des confirmations de 18% en vingt ans.

Les informations statistiques du Vatican proviennent de sources différentes, mais principalement de l´annuaire statistique de l´Eglise. Mais sur quelles bases sont-ils établis ?

Enrico Nenna, le directeur du Bureau central des statistiques de l´Eglise au Vatican, relève qu´"il est très difficile de quantifier la pratique catholique. Le seul moyen d´avoir une idée précise de la question serait de faire l´échantillonnage d´une population, de pratiquer un recensement et de mener des sondages réguliers sur le long terme de ce groupe de personnes."

Selon le statisticien,"les chiffres récoltés illustrent des tendances sur le long terme, mais de nombreux facteurs différents influent sur les variations". Il note par exemple que le déclin du nombre de mariages peut aussi être dû à l´incertitude économique. Une diminution du nombre de baptêmes peut être la conséquence d´une baisse de la natalité dans une région précise.

Malgré ces incertitudes, Enrico Nenna considère que les dernières données enregistrées révèlent tout de même un affaiblissement de la pratique de la foi catholique dans le monde.

Cette tendance est confirmée par le rapport rédigé dans le contexte du prochain synode mondial des évêques sur la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi chrétienne, qui se déroulera en octobre 2012. Les questionnaires soumis à 114 évêques à travers le monde contiennent de nombreuses références à une "baisse de la pratique" et à un "étiolement de la foi".

Mais l'intimité spirituelle avec le Christ peut-elle se chifffrer ? Est-elle à mesurer comme "une religiosité"? Un pasteur faisait récemment remarquer qu'il n'y a pas si loin dans le temps où l'Église devait rappeler à ses fidèles la fréquence hebdomadaire de la messe et aussi qu'il était bien de communier plus de trois ou quatre fois par an. (source : AP)

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