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1 septembre 2012 - Mali
CETTE MUSIQUE EST DÉSORMAIS INTERDITE
Selon l’Osservatore Romano et l'APIC, les chrétiens fuient les zones du nord du Mali, depuis des mois entre les mains des groupes fondamentalistes islamiques qui multiplient la terreur.
L’alarme a été lancée par le journal algérien « El Khabar », qui parle sans mot couvert de la fuite de près de 200.000 personnes, notamment vers les camps de réfugiés en Mauritanie et en Algérie, qui accueillent déjà des dizaines de milliers de réfugiés et de déplacés à cause du conflit des mois derniers contre les touaregs.
Dans l’Etat d’Azawad, depuis des semaines sous le contrôle des extrémistes salafistes liés au groupe terroriste d’Al Qaeda, le drame des chrétiens qui fuient les violences prend jour après jour des dimensions toujours plus préoccupantes.
En effet les
groupes radicaux musulmans salafistes multiplient leurs actions de terreur en Afrique. Ils renforçant leur contrôle sur les populations et les médias au nord du Mali, et créent des troubles au Ghana et en Tunisie.
Au Mali où ils contrôlent les régions nord de Gao, Kidal et Tombouctou, depuis mars, ils ont interdit, depuis le 22 août, la diffusion de musique «profane et occidentale», sur les ondes radios des trois régions qu´ils contrôlent. Dans ces stations, les versets du Coran ont remplacé les musiques à la mode et les chants traditionnels. «C´est la musique de Satan», ont expliqué les responsables du MUJAO (Mouvement pour l´unité et la justice en Afrique de l´ouest) qui ont pris cette décision. "C´est la charia qui demande ça, il faut faire ce que Dieu demande", ont-ils ajouté, selon le site de radio France internationale.
Au Ghana, les radicaux musulmans se sont fait entendre. Le 19 août dernier, des membres d´Al-Sunna, une secte musulmane radicale ont saccagé les locaux de North Star FM, une station de radio privée, basée à Tamale, la capitale de la région du Nord. Ils étaient en colère contre une «déformation» présumée de certains versets du Coran diffusées dans une émission animée par des musulmans de la confrérie modérée de la Tijaniya ou des tidjanes, a rapporté la Fondation pour les Médias en Afrique de l´Ouest (MFWA), dans un communiqué parvenu au correspondant de l´Apic en Afrique de l´Ouest.
En Tunisie également, les salafistes ont provoqué des troubles à Sidi Bouzid, berceau de la révolution, dans le centre du pays. Des affrontements sans précédent ont eu lieu dans la nuit du 22 au 23 août, jusqu´au petit matin. Ils ont opposé des islamistes radicaux, estimé à plusieurs centaines et les habitants d´un quartier situé près de leur mosquée ont indiqué des témoins cités par Radio France Internationale.
Depuis la chute du régime Ben Ali, en janvier 2011, les salafistes essaient d´imposer leur loi, mais sont très mal vus par une bonne partie de la population. (source : Apic)
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