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1 septembre 2012 - Corée du Sud
POUR UNE REPRISE DE L'AIDE A LA CORÉE DU NORD
En Corée du Sud, des ONG se mobilisent pour obtenir de Séoul la permission de faire parvenir à la Corée du Nord une aide alimentaire. Des pluies importantes cet été y ont causé de très graves inondations.
Depuis le lancement, en avril dernier, d’une fusée nord-coréenne, qualifié de « provocation » par Washington, Tokyo, Séoul et la communauté internationale à l’exception de la Chine, le gouvernement sud-coréen bloque tout nouvel envoi d’aide humanitaire à travers la zone démilitarisée marquant la frontière entre les deux Corées.
Ces inondations en Corée du Nord ont causé la mort de 169 personnes ; 400 personnes ont été portées disparues et les dégâts aux récoltes seraient très importants, notamment dans les provinces de Hwanghae du Sud et Hwanghae du Nord.
Le 24 août dernier, des contacts ont eu lieu à Kaesong, ville nord-coréenne où se situe un « parc industriel intercoréen », fruit de la collaboration économique entre les deux Corées. Quatre représentants du Conseil pour la coopération avec la Corée du Nord, structure créée par 51 ONG sud-coréennes, ont eu des entretiens avec des membres du Conseil (nord-coréen) pour la réconciliation nationale. Ces derniers ont fait part du besoin « urgent » que leur pays avait, notamment en matière d’« aide alimentaire, médicale et en matériaux de construction » pour faire face aux destructions causées par les récentes inondations.
Le P. John Park Chang-il, directeur de Corea Peace 3000, projet soutenu par l’Eglise catholique de Corée du Sud, était à Kaesong en tant que membre de la délégation sud-coréenne. De retour en Corée du Sud, il explique qu’étant donné que les pourparlers de Kaesong avaient reçu un feu vert de Séoul, le gouvernement sud-coréen « ne fera très certainement pas de difficulté pour autoriser » une reprise de l’aide humanitaire à la Corée du Nord.
Le P. Park ajoute que l’aide des ONG sud-coréennes ne pourra toutefois que demeurer modeste et que seule une aide gouvernementale massive pourrait améliorer le sort des populations nord-coréennes sinistrées.
L’an dernier, des pourparlers similaires avaient tourné court.quand des inondations avaient eu lieu au Nord. Pyongyang avait fait appel à Séoul pour des envois de riz et de ciment. Le gouvernement sud-coréen avait répondu que tout éventuel convoi pour le Nord ne comporterait pas de ces deux denrées, estimant qu’elles pouvaient trop aisément être détournées au profit de l’armée nord-coréenne ou du régime de Pyongyang.
Cette année, estiment des analystes sud-coréens, si les inondations au Nord prennent une tournure catastrophique, notamment du fait du typhon Bolaven, Séoul pourrait changer d’avis et revoir sa politique dans le sens d’une véritable reprise des négociations avec Pyongyang. (source : Mepasie)
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