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1 septembre 2012 - Syrie
L'UNION EUROPÉENNE EN EST-ELLE BIEN CONSCIENTE.......
Ignace Éphrem Joseph III Younan, l'un des sept patriarches catholiques du Moyen-Orient, a répondu à cette question de l'AED sur les aspects politique de la présence chrétienne au Liban et au Proche-Orient. "Cette présence est-elle menacée ?"
" Soutenez-vous l’une ou l’autre des parties? "Nous ne sommes partisans de personne, lui a répondu la Patriarche. Je le répète : Nous voulons seulement jouir des mêmes droits que tous les autres. À supposer que nous prenions parti, ce serait pour le peuple syrien. Mais de nos jours, si quelqu’un ne s’exprime pas contre Assad, on dit immédiatement qu’il est partisan d’Assad.
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Savez-vous exactement qui se trouve de l’autre côté et si ces forces reconnaîtront les droits civils, ainsi que la Charte des Nations-Unies ? L’Union européenne se trompe en prenant parti pour les rebelles. Permettez-moi d’être franc. Nous sommes en présence de beaucoup d’hypocrisie.
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De nombreux gouvernements ne pensent qu’à leurs intérêts économiques. Le destin des chrétiens au Proche-Orient n’a aucune espèce d’importance pour eux, sinon, ces gouvernements s’engageraient en faveur de l’égalité devant la loi, du respect des droits de l’homme pour tous, même dans des pays où le soi-disant printemps arabe n’a pas eu lieu.
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Il y a plus d’un an, nous avions déjà affirmé que le printemps arabe apporterait le chaos et la guerre civile. Cela n’a rien d’une prise de parti pour ou contre Assad ou l’un des autres potentats de la région. C’est une question de droits identiques pour tous. C’est une question relevant de la primauté des droits de l’homme et non de la primauté d’une religion.
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L’intégration et la coexistence ne peuvent fonctionner que si la première primauté est respectée. Je l’ai dit au gouvernement français à Paris et je vous le répète. À long terme, l’islam fondamental refuse le dialogue d’égal à égal. Si l’Union européenne prenait au sérieux ses principes des droits de l’homme, elle s’engagerait ouvertement en faveur de l’avenir des jeunes générations dans cette région du monde. Mais nous sommes confrontés à beaucoup d’opportunisme économique.
" Et ce n'est pas
différent dans l’ensemble du Proche-Orient. Les réfugiés aussi, qui viennent actuellement chez nous, nous disent : Nous n’avons plus confiance qu’en l’Église. Ils fuient surtout les grandes villes, Alep, Homs, Damas. Ils y sont en danger. La plupart d’entre eux veulent poursuivre leur voyage et émigrer aux États-Unis, en Grèce, en Australie ou en Europe. Surtout la classe moyenne, qui dispose encore de quelques réserves. Ils cherchent des pays où ils seront égaux devant la loi." (source : AED)
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