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du 2 au 5 septembre 2012 (semaine 36)
 

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5 septembre 2012 - FSSPX
SANCTION, MISE AU PAS, DÉSACCORDS


Six prêtres vont être ordonnés le 11 octobre par Mgr de Galaretta, à Bellaigues, le monastère bénédictin du Puy-de-Dôme. Il s'agit des ordinands qui avaient été sanctionnés par Mgr Fellay et privés par lui d'ordination fin juin 2012, à Econe.

Les trois communautés de la Fraternité saint Pie X, concernées par le refus de Mgr Fellay, d'ordonner les séminaristes, sont les Capucins de Morgon, les Dominicains d'Avrillé et les Bénédictins de Bellaigue. " Aussi scandaleux que soit ce refus, ce n'est pas ce qui est le plus stupéfiant de cette histoire," écrivaient alors les opposants à Mgr Fellay.

Le plus grave, pour beaucop de ceux qui sont en désaccord avec le supérieur de la FSSPXvait, c'est qu'il s'agissait d'une sanction pour fidélité à la Tradition ou plus exactement d'une tentative de mise-au-pas.

En effet début mai 2012 les trois supérieurs des trois communautés sont parties dans le même véhicule pour rencontrer Mgr Fellay et lui faire part de leur désaccord à propos du ralliement. Cet événement était passé quasiment inaperçu!

Mgr Fellay avait déjà reçu auparavant la "Lettre des trois évêques", datée du 7 avril 2012, qui leur exprimait le même désaccord sur le ralliement. Le Supérieur de la FSSPX qui avait avoué qu'en se ralliant il créait un risque de scission au sein de la Fraternité dont il a la responsabilité, "loin de tenir compte de ces sages et concordants conseils, a préféré sévir."

En effet pour ces trois communautés, Mgr Fellay, non seulement est passé outre en signant l'accord qui a été refusé par le cardinal Levada le 13 juin dernier, mais en plus il a sanctionné ceux qui avaient eu l'audace de lui rappeler ses engagements.

Il est vrai que de façon évidente, ce sont ces graves et importants désaccords au sein de la FSSPX quant au ralliement, qui ont motivé le refus par le Pape, de la signature de Mgr Fellay le 13 juin 2012!

On savait l’opposition de trois des évêques de la Fraternité à un accord avec Rome, on apprend maintenant que trois supérieurs de communautés amies de la FSSPX sont allés rencontrer Mgr Fellay pour lui faire part de leur désaccord. Cette prise de position n'a pas été sans conséquence, puisque Mgr Fellay avait reporté au dernier moment l’ordination des prêtres issus de ces communautés.

La résolution de Mgr Fellay semble intacte, malgré les oppositions qu’il rencontre. Mgr Tissier de Mallerais aurait confié à l'abbé Chazal, un prêtre de la Fraternité, que le Supérieur Général compte reprendre les discussions avec Rome dès octobre prochain.

Pour marquer cette rentrée, il faut alors signaler l’éditorial de l’abbé Régis de Cacqueray, Supérieur du District de France pour la FSSPX, qui traite de la Tradition, dans le N° 209 de "Fideliter" `- Septembre-octobre 2012.

Après avoir montré les limites de la conception de la Tradition chez Jean-Paul II et Benoît XVI, il conclut en disant :

" La Tradition n'est plus l'enseignement de la vérité révélée ; elle est la communication d'une expérience. Et par expérience, il est clair que l'on doit entendre autre chose que l'adhésion intellectuelle à une vérité, qui définit comme telle la foi. On trouve d'ailleurs déjà avant Vatican II (avec la nouvelle théologie condamnée par Pie XII dans Humani generis) une confusion entre la foi et l'expérience mystique des dons du Saint-Esprit, elle-même mal distinguée de l'expérience religieuse naturelle. De là au « sens religieux surgissant des profondeurs », dont parlait si volontiers Jean-Paul II.

" Cette nouvelle conception de la Tradition repose sur des présupposés difficilement acceptables : qui le niera ? Et nous nous y opposons parce que cette conception est nouvelle, et se distancie profondément de celle qui fut toujours crue et prêchée dans l'Église catholique."

Du côté de Rome, ni Mgr Gerhard Müller, le nouveau préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, secondé par Mgr Di Noia, vice-président de la Commission "Ecclesia Dei", ni Benoît XVI, on le voit dans le thème de la « Ratzinger Schülerkreis », n'entendent supprimer, ni même réduire, les certitudes affirmées par le concile de Vatican II .(source : AP)


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