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22 septembre 2012 -
LE COE ET L'EMPLOI ABUSIF DE LA LOI ANTI-BLASPHÈME
« L’utilisation abusive de la loi sur le blasphème est contraire à la vision du Pakistan pour qu'il soit un pays modéré et démocratique», a déclaré Mohammad Tahseen lors de la Réunion publique d’information organisée par le COE.
« Les voix religieuses, qui font partie intégrante de la société civile, doivent rejeter le concept de citoyenneté de seconde classe et faire valoir l’égalité de tous les êtres humains dans la démocratie», a-t-il affirmé à Genève..
Le fondateur et directeur de l’organisation «South Asia Partnership Pakistan (SAP-PK)»aux participants de la manifestation organisée par la Commission des Églises pour les affaires internationales (CEAI) du COE.
Les affaires de blasphème ont souvent débouché sur des condamnations à mort ou des actes de violence collective à la suite des amendements apportés à la législation sur le blasphème sous le régime militaire du général Zia-ul-Haq, dans les années 1980. La loi sur le blasphème a souvent été dénoncée comme vague et arbitraire.
«Au Pakistan, nous luttons contre la loi anti-blasphème et son utilisation abusive. Toutefois, il est également important que la communauté internationale soutienne les valeurs de la démocratie et les luttes populaires au Pakistan», a-t-il ajouté.
Mohammad Tahseen est l’un des militants les plus connus engagés aux avant-postes de la lutte pour les droits des minorités religieuses, des femmes, et d’autres groupes vulnérables au Pakistan.
Asiya Nasir, membre de l’Assemblée nationale du Pakistan, est également intervenue. Elle vient du Baloutchistan, et elle est la seule femme chrétienne représentant "Jamiat ulema e Islam "(Assemblée du clergé islamique) au parlement pakistanais.
L’évêque Samuel Azariah, président de l’Église du Pakistan, et M. K. B. Rokaya, président de la Conférence chrétienne d’Asie, ont salué les participants. Parmi les autres orateurs figuraient Moulana Muhammad Hanif Jallandhari, secrétaire fédéral de Wafaqul Madares (Association des institutions islamiques), le P. Emmanuel Yousaf, de l’Église catholique romaine au Pakistan, et Haroon Sarab Diyal, du Mouvement de défense des droits des hindous au Pakistan.
Dans son message d’ouverture, le secrétaire général du COE, le pasteur Olav Fykse Tveit, a exprimé la «solidarité» de tous avec les chrétiens et les autres groupes vulnérables au Pakistan, victimes des effets de la loi sur le blasphème.
«Alors que nous continuons à suivre avec inquiétude l’utilisation de la loi sur le blasphème à l’encontre des membres de minorités religieuses au Pakistan, a-t-il déclaré, il est grand temps que la communauté internationale se penche sur cette question urgente.» (source COE)
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