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du 1 au 4 octobre 2012 (semaine 40)
 

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4 octobre 2012 -
LA RÉFORME QUE L'ON ATTEND DE L'ONU

Le 1er octobre, Mgr Dominique Mamberti, secrétaire pour les rapports avec les Etats, a appelé l’assemblée générale des Nations Unies à promouvoir une réforme de l’ONU qui tienne compte de la situation internationale actuellle.

La pauvreté, les inégalités, la crise économique ont effrité le noyau des valeurs défendues par l’ONU. C'est pourquoi le Saint Siège réclame une réforme de cette Organisation, dont les objectifs et la portée pratique se sont affaiblies.

On assiste aujourd’hui à un affaiblissement de la portée pratique des principes et objectifs énumérés dans le Préambule et le Chapitre premier de la Charte des Nations Unies. 67 ans après sa fondation, cette organisation est un géant aux pieds d’argile. La réalité actuelle – a-t-il dit- nous présente un système onusien comme dépourvu de la force d’unité et de persuasion qu’on pourrait légitimement en attendre, et comme le lieu où s’exercent des rapports de force, souvent, malheureusement, au profit d’intérêts stratégiques particuliers. Malgré les nombreux traités universellement adoptés, on ne parvient pas à instaurer une gouvernance mondiale juste et véritable.

Le Saint Siège propose donc une réponse d’ordre moral, car aujourd'hui, dans un contexte d’interdépendance généralisée, la disparité entre richesse et pauvreté se révèle plus grave encore, voire inacceptable. Le recours à la criminalité, au terrorisme, la guerre engagée pour des motifs idéologiques, ethniques ou culturels, apparaissent à certains secteurs de la population mondiale comme la manière la plus facile, si ce n’est l’unique à leur portée, de sortir de la pauvreté et de devenir des protagonistes dans ce village mondial.

Les crises qui secouent la planète sont liées à une crise anthropologique profonde. Il est illusoire de vouloir créer une harmonie véritable entre les peuples, si l’on s’en tient à une vision anthropologique qui relègue la dimension profonde de la personne au rang de facteurs secondaires, et fait prévaloir des concepts collectifs vagues, réduisant la personne à la simple catégorie de « consommateur » ou « d’agent de production du marché ».

Pour le Saint-Siège, il apparaît de première importance d’apporter une solution effective au débat ouvert sur la réforme et l’amélioration du fonctionnement des organes de l’Organisation des Nations Unies, afin de raviver sa capacité à prévoir les conflits et à les résoudre par des moyens pacifiques. Toutefois, cela ne pourra se faire sans un effort constamment renouvelé pour revenir à la vision fondatrice de l’Organisation.

A propos de la Syrie, le Saint-Siège demande que la crise soit résolue dans le plein respect des règles du droit international et du droit humanitaire. Toutes les instances concernées devraient faire en sorte, non seulement de faciliter la mission de l'Envoyé spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe, mais aussi d’assurer une assistance humanitaire aux populations en détresse.

La communauté internationale doit unir ses efforts afin que toutes les parties impliquées substituent la négociation au recours aux armes et exiger le respect effectif de la liberté religieuse, des droits de l'homme et de toutes les libertés fondamentales. (source : Radio-Vatican)


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